1960

1960,  C’ÉTAIT L’ANNÉE DE MON CERTIF’…

Cinquante années plus tard, soit ½ siècle, le monde a bien changé.

C’était l’année où la population mondiale venait de dépasser les trois milliards d’individus. Aujourd’hui, nous sommes plus de sept milliards.

C’était l’année où les pays africains accédaient à l’indépendance après plus d’un siècle de colonisation. Depuis, ils se battent entres-eux pour la suprématie d’une ethnie sur une autre. Cinquante ans de perdu, de régression, de guerres internes.

Je me souviens vaguement que la mini-jupe venait de faire son apparition en Angleterre et que les Beatles chantaient en public pour la première fois en déclenchant la première émeute du genre. Les Japonais nous ont gratifié cette année-là du premier stylo feutre ; une révolution.

Je me souviens aussi que nous n’avions pas de téléphone à la maison ni de téléviseur. Pour mes quatorze ans, j’ai eu l’immense privilège de devenir apprenti mécanicien dans un garage et, comme les adultes, j’avais un bleu de chauffe et une gamelle à chauffer pour le repas de midi. Malgré l’invention de la bicyclette, qui datait déjà, je marchais beaucoup.

Oh ! Il se passait bien des évènements dans le monde ; J.F. Kennedy devenait président des Etats-Unis, des crises économiques dévoraient déjà les budgets des Etats. De Gaulle tenait les rênes de la France…mais tout cela était une abstraction pour moi. Mon unique soucis ; patienter encore quelques années, pour devenir un adulte. La majorité était alors à vingt et un ans, âge où beaucoup avaient déjà donné leur vie pour la France en 1914-1918. Les adultes qui m’entouraient, parlaient souvent de ces guerres mondiales, celle de 1914-1918 et de celle, plus récente, de 1939-1945. Enfant, je jouais dans les ruines des bombardements sans comprendre pourquoi tous ces tas de gravats. Ni pourquoi le pont de pierre était détruit et qu’il fallait emprunter un passage fait de planches pour traverser la Sarre ?

Avec mes quatorze ans…et un boulot…je faisais partie des « grands », donc, comme les « grands », je buvais un panaché bière au bistro du coin en faisant un babyfoot avec mes copains. Un peu plus tard, le flipper pris le dessus sur les petits bonhommes en bois…l’évolution sans doute.

C’est drôle, maintenant que j’y pense, l’ignorance peut rendre heureux. Je ne me doutais pas en ce temps-là, que dans le monde des milliers de personnes mouraient de faim, d’épidémies de toutes sortes, de guerres…

Les médias n’avaient pas encore la spontanéité de maintenant. Aujourd’hui, les médias vous annoncent qu’une émeute va se produire le lendemain et qu’il y aura certainement des dizaines de morts. De l’époque dont je vous parle, on pouvait lire dans les journaux : « La semaine dernière, au Cambodge, une émeute a dégénéré. Plusieurs dizaines de morts sont à déplorer ». « Un mort de plus sur la RN entre Sarreguemines et Forbach. Le chauffard roulait à plus de 70 km/h ». Le monde et les voitures vont beaucoup plus vite désormais.

De cette époque lointaine, je garde malgré tout un souvenir agréable. L’ordinateur, les jeux électroniques, l’Iphon et autres gadgets, ne me manquaient pas. L’essentiel dans la communication était tout simplement la voix humaine, un dialogue entre deux personnes physiquement présentes. Un truc naturel en somme. Aujourd’hui, une voix synthétique vous somme de faire ceci, de ne pas faire cela. Vous avez mémorisé dans une machine vos activités à venir et la machine vous rappelles à l’ordre : « Bip…Bip…Il est 16h30…Il faut récupérer Marine à l’école…Bip…Bip… » Vous vous rendez compte, si vous oubliez vos gosses à l’école parce que la batterie de votre machine est déchargée et que personne ne vous dit ce qu’il faut faire??? Remarquez, Il est courant que des parents oublient leur enfant dans la voiture en plein soleil pour allez flâner chez SFR, s’assurer qu’un nouveau modèle d’Iphon…au cas où …

Cette surabondance de moyens de communications a un coût. Achats, abonnements, facturations…de ces « engins », plombent le budget d’un ménage. Ce que je trouve surprenant, c’est que ces mêmes ménages se plaignent auprès de l’assistante sociale de la mairie, de n’avoir assez d’argent pour finir le mois. Alors qu’ils déboursent 320€ par mois pour utiliser touts ces gadgets.

Inévitablement, dans ce monde déséquilibré entre riches et pauvres, nous sommes devenus des envieux. Les riches ont envie du dernier modèle de tablette et les pauvres, faute de moyens, ont envie de voler dans les magasins ou dans le métro, les objets, dits usuels, pour se donner l’illusion de vivre comme tout un chacun. Nous sommes donc dans un monde de violence, où les règles de droits, de politesse, de respect de l’autre…ont disparu. L’agressivité est devenue la nouvelle plaie de la planète.

Outre nos petits soucis du quotidien, le Monde est devenu fou, intolérant et violent. Je n’entends jamais un journaliste nous dire que dans ce monde là il existe 56 pays musulmans dont 42 sont en guerre ; guerre interne le plus souvent, entre tendances religieuses différentes. Instabilité qui s’exporte vers les pays européens laxistes et aveugles, qui refusent de se rendre compte que la religion prend le pas sur nos libertés.

On n’a pas fini de trembler, les drones des guerres robotisées modernes peuvent détruire n’importe quel point chaud de la planète ou éliminer une personne. Mais on redoute partout un colis piégé ou un attentat suicide. Ainsi va le monde aujourd’hui. Vigie pirate prend toutes les couleurs depuis des années, et il semblerait que ce ne soit pas terminé. Ces violences et ces intolérances ne se combattent pas avec des armées équipées de la dernière technologie mais avec de la volonté, des lois, des règles qu’il faut appliquer, pour la sauvegarde de notre type de civilisation. Même si notre civilisation n’est pas parfaite, c’est la nôtre et il faut la préserver. L’instinct de survie fait que nous nous dirigeons vers un nouveau système politique, et il ne faudra pas s’étonner si, lors des prochaines échéances électorales, la « droite », la « gauche », va se « ramasser » une veste de première communion, faute de n’avoir compris d’où venait le danger.

Je constate que la tendance générale autour de moi semble se diriger vers un extrémisme dont on connait les dangers ; mais faute de mieux et de plus rassurant, c’est la direction que prend l’opinion publique. Aucun parti politique de droite, de gauche ou du centre ne dénonce les dérives sectaires qui s’installent dans notre pays. La peur de se faire dynamiter le siège du parti a gagné. La peur. Oui, la peur a gagné la France. Alors ! Dans l’anonymat des urnes, les petits Français vont glisser, sous enveloppe, anonymement bien sûr, leur peur, leur ras le bol de l’insécurité, dans la boîte. Ils entendront une voix dire : « A voté !» ce qui leur donnera l’impression d’avoir accompli leur devoir, puis retourneront chez-eux mettre les pieds dans les charentaises et regarder un feuilleton à la télé. L’insécurité est devenue si importante, que les méfaits dirigistes de l’Europe de Bruxelles, la dette, la crise et autres soucis de retraite, passent au second plan.

En 1960, les « vieux » avaient le souci de leurs enfants, leurs petits enfants, à qui ils avaient donné la vie. Aujourd’hui, le discours est différent ; « Oh ! Quand ça arrivera, je ne serai plus là… ». C’est l’abandon du désespoir. Cette attitude dénote bien le manque de confiance en l’avenir et, même conscient du danger, ils abandonnent leur progéniture à leur triste sort. En prime, nous sommes atteints du syndrome de la repentance par notre passé colonial, notre islamophobie et autre bêtise que certains intellectuels s’ingénient à marteler sur les ondes radio et sur les plateaux de télévision. Ce « bourrage » de crâne va jusqu’à prétendre que la radicalisation des musulmans et le résultat de l’attitude des occidentaux envers eux. Il me semble que les dirigeants de « daesch » ont une autre lecture de la chose et sans avoir mis les pieds en Europe. Bref ! Si le mot « djihad » et dans le Coran depuis 1434 ans, c’est la faute des Français.

Lors de prochaines élections, ma voix ira à celui qui osera dénoncer le laxisme de nos dirigeants qui, pour des raisons bassement électorales, font des yeux doux à des Français de fraîche date, que j’appelle des « bernard-l’ermite, et abandonnent leurs concitoyens de toujours. La confiance a disparu. L’élu ne fait plus partie du peuple français, il est vendu à l’étranger et je suis certain qu’un jour, ces nouveaux français viendront voter dans nos mairies avec un drapeau à la main, drapeau qui ne sera pas le nôtre. Je suis certain que ma Patrie est en danger et je veux convaincre qu’il faut se battre pour la survie de nos us et coutumes, de notre culture et de nos valeurs.