HOMPS, D’UNE RIVE À L’AUTRE
Issue d’une villa gallo-romaine du nom d’Aldomus (Ormes), Homps était un lieu d’étape de la voie romaine qui va se développer rapidement. Je vais vous proposer de faire un petit tour dans le passé.
Le « Canal Royal de Languedoc », construit entre 1666 et 1681, va changer de nom au moment de la Révolution de 1789, il s’appelle depuis le « Canal du Midi ».
Si l’idée du canal remonte à Auguste, Néron, Charlemagne, François 1er, Charles IX et Henri IV, c’est Pierre-Paul Riquet qui va le réaliser. Cette construction va permettre de relier l’Océan à la Méditerranée et éviter le contournement de la péninsule ibérique. Il y a bien entendu l’aspect économique mais également la sécurité des navires et des marchandises, convoités par les pirates barbaresques et les navires de guerre ennemis de la France.
Au temps de l’âge d’or du canal, le transport par voie fluviale était prospère. Le port d’Homps était en pleine activité et des centaines de tonneaux s’entassaient sur le quai avant une prochaine expédition. Le fruit du travail des vignerons du Minervois naviguait sur le canal du Midi pour alimenter l’Est et l’Ouest du pays. Le port d’Homps était un des rares endroits où les péniches pouvaient faire demi-tour.
De nos jours, il ne reste que quelques tonneaux sur le quai ; ils servent de décorations pour les touristes qui viennent, en été, faire un tour sur le canal. Les uns pour un périple de quelques jours à l’ombre des platanes survivants, les autres, plus simplement, pour faire un tour en gabare. Le vin se met désormais en bouteilles et les cartons prennent la route dans les coffres des voitures, en direction des départements du Nord. Avec une centaine d’anneaux d’amarrages, les bateaux vont et viennent tout l’été et une halte s’impose pour une baignade au Lac de Jouarres.
LE PORT D’HOMPS, AUTREFOIS LE DOMAINE DES NÉGOCIANTS EUZET ET MAUX.
LE PORT, VUE PRISE DU PONT.
DE NOS JOURS, LA « CAPITAINERIE ».
LA GABARE CHARGE LES TOURISTES.
AUTREFOIS, LE CHARGEMENT DES GABARES ÉTAIT DIFFÉRENT.
Il est vrai que le paysage a beaucoup changé. Une maladie a décimé de nombreux platanes centenaires. Des arbres moins sensibles aux maladies ont été plantés en remplacement, mais se seront nos petits enfants qui profiteront de l’ombre bienfaitrice des étés brûlants de nos régions.
Cette maladie du platane est apparue en France après le débarquement américain de Provence, en 1944. En effet, le champignon ceratocystis platani était dans le bois des caisses de munitions fabriquées en platane du continent nord-américain.
Le village a lui aussi changé. Le tramway à vapeur ne passe plus et les rues sont bitumées.
LE TRAMWAY VA PRENDRE SON ÉLAN POUR FRANCHIR LE PONT.
La boucherie a disparu, la cave du « château Bourdier » est rachetée par la cave coopérative et va devenir le « Cellier des Chevaliers de Malte ». L’ancienne épicerie de madame Rougé va devenir un lieu d’activités culturelles et associatives.
La mairie est toujours là, elle est devenue la Poste. L’école est devenue la mairie. Cliché de 1908
Il y avait aussi le moulin (à gauche de la photo) voisin de celui de Tourouzelle.
« Au 7ème jour des ides de mai de l’an 1148, Arnaud, archevêque de Narbonne, donna à l’Ordre de Saint-Jean, l’église de Saint-Étienne »
La chapelle a été inscrite aux Monuments Historiques le 7 février 1951.
L’ÉGLISE NOTRE-DAME EN MINERVOIS.
Le début de la construction date de 1879. C’est avec des fonds privés que l’église a été construite, suite au testament de monsieur Ducup. Il avait également demandé que son corps soit dans un caveau à l’intérieur de l’église. Ce vœu ne sera exaucé que 134 ans plus tard.
LA COMMANDERIE DES CHEVALIERS DE MALTE.
Édifiée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, en 1237, la commanderie était habitée dès le 13ème siècle. On peut lire dans les archives : « 1307. Sentence du sénéchal interdisant aux habitants d’Olonzac les droits d’usage et de dépaissance dans le territoire de la Garde-Roland, dépendant de la commanderie d’Homps ».
LE LAC DE JOUARRES.
À deux pas du Canal du Midi, le Lac de Jouarres s’étend sur 110 ha, à cheval sur l’Hérault et l’Aude, et sur quatre communes : Azille, Pépieux, Olonzac et Homps. C’est un lieu de détente pour les touristes, mais aussi pour les habitants de la région. De nombreuses activités nautiques et des jeux pour enfants, font de ce lieu l’endroit idéal pour le sport, les promenades et profiter des nombreux jours d’ensoleillement de la région.
LE MONUMENT AUX MORTS.
Comme de nombreuses communes en France, Homps a payé son dû à la Nation lors des deux guerres mondiales. 30 Hompsois sont morts pour la France pendant la guerre de 14/18, 4 pendant la guerre de 39/45, et 1 en Indochine.