LA FÊTE DES MÈRES, C’EST PAS PÉTAIN !

Comme souvent, la rumeur sur ce sujet a la vie dure. Non ! Ce n’est pas Pétain qui a « inventé » la fête des mères, il l’avait simplement mise au goût du jour avec son programme de Révolution Nationale.

En France, c’est à Lyon, le 16 juin 1918, que nait la première Fête des Mères.

Rétablissons les faits concernant cette fête du mois de mai. En 1914, le gouvernement américain a été le premier à instituer officiellement la Fête des Mères : le « Mother’s day », le deuxième dimanche du mois de mai. Ce n’est pas le Congrès américain qui a eu une idée lumineuse mais une femme, l’Américaine Anna Jarvis (1864-1948). Le 10 mai 1908, elle fait organiser une cérémonie religieuse pour rendre hommage à sa mère décédée cinq ans plus tôt. Ne pouvant assister à la cérémonie, elle envoie 500 œillets, ce qui, pour la première fois, associe des fleurs à cet événement. En 1912, Anna Jarvis crée l’Association internationale pour la Journée des Mères. Le gouvernement américain sera le premier au monde à instituer officiellement cette fête le deuxième dimanche du mois de mai, le jour de la mort de la mère d’Anna Jarvis. Après leur intervention dans la Première guerre mondiale, en 1917, les États-Unis vont utiliser cette fête pour remonter le moral des troupes dans les tranchées. Il est demandé aux soldats d’envoyer une carte à leur mère. Aux États-Unis, aujourd’hui encore, l’œillet reste un symbole de la fête des mères : blanc pour une maman encore en vie, rouge pour une maman décédée.

Déjà dans l’Antiquité, au printemps, on fêtait les divinités mères des dieux, de la fertilité et de la renaissance de la nature. Les Grecs célébraient Rhea (ou Cybèle), la déesse de la fertilité, mère de Zeus, le roi des dieux. Chez les Romains on fêtait la déesse Matralia, en l’honneur des mères qui se rassemblaient au temple de Junon où elles recevaient cadeaux et argent. Nos Gaulois ne sont pas en reste, mais cette tradition va se transformer avec l’arrivée du christianisme qui va substituer le culte païen à celui de Marie, mère de Jésus Christ, instituant une célébration de la maternité lors du quatrième dimanche de Carême.

MATER MATUTA

Curieusement, cette sacro-sainte fête familiale ou marketing sociétal, est un paradoxe, rattachée à l’enfance ou aux temps les plus troubles de notre histoire nationale. Pourtant, quand le petit bout’chou offre à sa maman le fameux collier de nouilles, l’émotion est toujours vive.

BONNE FÊTE À TOUTES LES MAMANS !