Nous pouvons lire sur la légende du cliché ci-dessus : “L’eau a presque entièrement recouvert les Statues de pierre ornant les faces du Pont”
C’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille. Je découvre après quelques recherches que le fameux zouave du Pont de l’Alma avait trois camarades. Il y avait aussi un grenadier, un chasseur à pied et un artilleur, tous s’étaient illustrés en Crimée (1853-1856).
Que s’est-t-il passé ? Depuis l’époque de Napoléon III, un tassement du sol nécessite le remplacement du pont en 1970. Le nouveau pont construit, (entre 1970 et 1974) seul le zouave est replacé sur un pilier. Les trois autres statues iront vers d’autres lieux. Le chasseur à pied se retrouvera dans le Bois de Vincennes contre le mur de la redoute de Gravelle, le grenadier ira à Dijon, ville natale de son sculpteur, Georges Diebolt, et l’artilleur trouvera sa place à La Fère, dans l’Aisne, cité chère aux cœurs des artilleurs, garnison du 41ème régiment d’artillerie de marine, jusqu’en 1993.
Le zouave, devenu un personnage célèbre, doit sa renommée à la crue de la Seine en 1910. Il aurait été impensable pour les Parisiens que le zouave déménage lui aussi. Il reste le mètre étalon populaire des caprices de la Seine, et lorsqu’il a les pieds dans l’eau, Paris est en alerte. C’est donc l’instrument populaire de mesure des crues de la Seine. Lorsque le niveau de la Seine atteint les pieds du zouave, les voies sur berges sont fermées. Lorsque l’eau arrive aux cuisses du zouave, la Seine n’est plus navigable. Lors de la crue historique de 1910, l’eau avait atteint les épaules du zouave.
Le pont de l’Alma est aussi mondialement connu depuis août 1997, date de l’accident mortel de la princesse Diana.