LA MÉMOIRE COURTE DES FRANÇAIS

« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre » Sir W.Churchill

Un peu d’Histoire pour se situer dans le temps. La guerre franco-prussienne de 1870/71 est perdue. En règle générale, les ouvrages qui traitent de cette période, glissent invariablement vers la recherche des coupables de ce désastre. Les auteurs du XIX° et XX° s. qui écrivent sur le sujet, accusent politiques et militaires de leurs imprévoyances. Rarement, auteurs ou historiens ont analysé la situation et reconnu que les Français de 1870, civils et militaires, n’étaient que l’image fidèle de la Nation.

L’armée française était loin de valoir celle du 1ier Empire. Nos généraux avaient désapprit « l’art » de faire la guerre et la Nation ne pensait qu’à une chose : la jouissance matérielle. L’industrialisation du pays se développait à vive allure. Le chemin de fer modifiait les délais de transport, les échanges entre les régions modifiaient l’économie du pays…Les intérêts matériels prenaient le dessus sur toute autre idée saine et constructive. Dans ce nouveau monde en accélération, malheur à celui qui ne savait s’adapter à la situation du moment. Pour survivre, le pays réagissait très mal ; les liens familiaux se relâchaient, l’autorité, le respect des lois civiles et morales, perdaient chaque jour de leur crédibilité. Les classes dirigeantes étaient paralysées par la peur, la bourgeoisie vivait dans l’opulence et le désir de paraître. Les masses populaires, méfiantes et hostiles à toute autorité, étaient prêtes à suivre aveuglément le premier agitateur venu. La guerre de 1870/71 était une défaite. Pourtant, nos écoles de la République ont fait connaître à la postérité les faits d’armes d’une garnison comme Belfort ou d’un individu du 32° de Ligne à Spicheren, pour occulter l’essentiel et les causes du désastre. Cette façon de présenter l’Histoire est dangereuse car elle entretien des illusions qui peuvent devenir funestes. Même nos défaites, il faut les reconnaître, les analyser avec rigueur et sans complaisance, mais tel était la société française en 1870.

Telle est aussi la société française en 2014.

Nos généraux ne commandent plus qu’un embryon d’armée, alors que dans ce monde incertain et potentiellement dangereux, nous avons besoin, plus que jamais, d’une armée bien entraînée et équipée au plus haut niveau. La Chine, le Japon, la Corée, augmentent leur potentiel militaire. Idem pour les pays du Golfe. La Russie modernise son armée et la France réduit ses effectifs ( ???). La mondialisation dérègle les marchés et génère une situation économique et sociale difficile. La confiance accordée par les urnes à nos dirigeants…disparue. Les petits enfants des « soixante-huitards » n’ont plus de repères, la police n’est plus en mesure de faire régner l’ordre dans nos cités et nos campagnes. L’éducation nationale est en dessous de tout. Aucun avenir n’est proposé à la jeunesse et l’ouverture de nos frontières provoque un déséquilibre social et culturel dans notre pays. Notre vieux continent glisse lentement vers son déclin et la France est en tête du peloton. C’est une marche vers une mort annoncée prédisent de nombreux spécialistes de la question de l’immigration. Comme les Romains autrefois, nous nous sommes vautrés dans notre petit confort durant des années sans voir les Barbares qui arrivent à nos portes. Et Rome a disparu.

Il y a quelques années, Suzanne Labin, une spécialiste de la lutte contre le communisme dans le monde, faisait de nombreuses conférences pour nous mettre en garde contre ce fléau. Le communisme a pratiquement disparu de la planète ; reste un Cuba moribond qui disparaîtra sans doute avec la mort de Castro, une Chine super puissante qui glisse vers le capitalisme, mais maintient son peuple d’une manière stalinienne dans un carcan totalitaire. Enfin, la Corée du Nord qui bientôt se fera taper sur les doigts à force de défier le monde libre. La nature ayant horreur du vide, nous changeons de fléau ; le communisme cède la place à un islam radicalisé. En citant Suzanne Labin au sujet du communisme, curieusement, l’islam radical utilise les mêmes méthodes sournoises basées sur la patience et le temps. C’est une méthode en trois points :

  • L’immigration officielle soit disant régulée, et l’immigration clandestine, activés par des réseaux, une source de revenus non négligeable pour les passeurs islamistes.
  • La démographie, en faisant pression sur les dirigeants des pays d’accueils au nom de l’humanitaire.
  • La conversion, qui d’une manière larvée se travaille dans les prisons et les banlieues.

Suzanne Labin disait en son temps sur les méfaits du communisme : « En vérité, ce fantastique privilège qu’on accorde aux communisme de pouvoir répandre sur les terres du Monde Libre tous les ravages qu’il veut, moraux et matériels, sans que jamais aucune réciprocité dans aucun domaine ne soit exercée sur ses terres à lui, ce privilège choquant pour la raison, fatal pour la stratégie, mortel pour la liberté, et dont on n’a jamais vu l’équivalent dans l’histoire humaine, signifie qu’on considère que d’avance et par principe, le monde libre doit être perdant ».

Extraordinairement lucide. Si l’on transpose cette analyse au nouveau fléau qu’est l’islam radical, il n’est pas utile de changer un seul mot.

Dans la situation actuelle où se trouve notre pays, il est évident que le bon peuple de France est manipulé. Il suffit d’écouter les médias et les politiques, c’est d’ailleurs la même chose. Quand l’Occident bouge, il y a une « escalade » dans la violence. Les médias ne parlent que de ça, mais omettent de parler de gorges tranchées, de seins coupés ou d’enfants brûlés vifs…qui ont provoqués cette « escalade ». « Pas de solution par les armes », ce qui veut dire que les armes sont à la disposition discrétionnaire des terroristes et que notre rôle se confine à enregistrer les conquêtes et à déclencher des conférences pour la paix. Autrement-dit ; l’agression paie. Nos dirigeants défaitistes jonglent avec les mots et appellent une agression terroriste sanglante « une crise » qu’il faut régler par le « dialogue » et des « concessions mutuelles ». Il est triste de constater que les lunettes des myopes de la « gauche » et de la « droite », si toutefois elle existe encore, déforment la vision du monde où nous vivons. Car en réalité, l’Occident est en train de creuser sa propre tombe face à une civilisation moyenâgeuse envahissante. Nos dirigeants, comme les médias, se courbent face à l’Est. Les uns dans un but électoral sans doute, les autres parce qu’ils sont « aux ordres ». Des analyses sur cette situation nous parviennent du monde entier. Les prévisions entre 2030 et 2050 confirment que la France sera très probablement un pays musulman. Ce que je trouve alarmant, c’est que personne ne fait mention que la France possède une force de frappe nucléaire militaire, un moyen de pression fantastique pour la conquête du reste du monde…libre. Où sont nos grands stratèges de l’École de guerre ? Nos énarques et autres polytechniciens ? Où sont nos soit disant « élites » ?

Un Américain du nom de Noam Chomsky a élaboré une liste de « Dix stratégies de manipulation » à travers les médias. Elle détaille la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir la population le public dans l’ignorance et la médiocrité.

Voici ce qu’il dit :

1.La stratégie de la distraction.

Cette stratégie consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par nos politiques, grâce à un déluge de distractions et d’informations insignifiantes. Stratégie indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles et garder l’attention du public distrait loin des véritables problèmes sociaux puisque captivée par des sujets sans importance. « Panem et circenses » « Donnez-leur du pain et des jeux » comme le foot, les Jeux Olympiques, les jeux télévisés débiles, la France a un talent…

2. Créer des problèmes, puis offrir des solutions.

On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une réaction du public, afin que ce dernier soit demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple, créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics. Faire lancer par voie de presse, une possible loi sur quelque chose, les fameuses sources autorisées de la presse complice (de Coluche) feront le reste. Le public bouge…c’est un démenti du gouvernement. En cas contraire, c’est en catimini que la loi passera devant cinq députés présents dans l’hémicycle, à trois heures du matin.

3. La stratégie de la dégradation.

Pour faire accepter une mesure impopulaire, il suffit de l’appliquer progressivement, sur une durée de dix ans par exemple. C’est de cette manière que dans les années 1980-1990, subitement, le chômage massif, la précarité, la flexibilité, les délocalisations…ont été lancés dans l’esprit du public. Des changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement. Ceci pour finir en baisse des retraites et allongement de la durée de travail comme remède inévitable.

4. La stratégie du différé.

Une autre façon de faire accepter une décision « douloureuse mais nécessaire » en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Les politiques les plus tordus nous font croire qu’ils prévoient l’avenir. Il est plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. Le public a toujours tendance à croire que « tout ira mieux demain » comme dans la chanson. Cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et d’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu. L’augmentation importante de la pression fiscale ne s’est pas faite avant les élections de 2012. La gauche le savait ; la droite également.

5. S’adresser au public comme à des enfants en bas âge.

Comme pour la publicité, il faut utiliser un discours, des arguments, des personnages…sur un ton particulièrement infantilisant, proche de la débilité, comme si le spectateur était un enfant en bas âge ou un handicapé mental. L’exemple de la taxation des boissons sucrées est un cas d’école. « Les Français sont trop gros, trop gros, trop gros… ». Les boissons sucrées sont surtaxées pour protéger la santé de nos compatriotes ( ?).

6. Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion.

Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour que l’individu n’ait aucune analyse rationnelle et aucun sens critique. De plus, l’utilisation de l’émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions ou des comportements. La terre se réchauffe dangereusement du fait des seules activités humaines (sic) ce sera terrible pour nos enfants : les carburants sont encore plus taxés. Il y a un millier d’années, la terre avait connu un réchauffement semblable. C’est à cette époque que les Vikings ont migré vers l’Islande, le Groenland et le Canada ((500 ans avant C. Colomb). Groenland veut dire « pays vert » et, arrivés en Terre-Neuve, ces mêmes Vikings ont cultivé la vigne. Si mes connaissances sont correctes, les drakkars ne voguaient pas au charbon ou au fuel ; pourtant le réchauffement eut bien lieu.

7. Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise.

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle. «  La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible ». (Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »). 80% des élèves des universités ou des grandes écoles sont issus des classes moyennes ou supérieures. Combien de fois avons-nous changé de programme depuis les trente dernières années dans l’éducation nationale ? Le résultat est qu’un élève sur trois ne sait ni lire, ni écrire correctement lorsqu’il arrive en 6ème.

8. Encourager le public à se complaire dans la médiocrité.

Rien n’est plus simple ; regardez la télévision ; consultez les pourcentages d’audience des émissions TV particulièrement populaires.

9.Remplacer la révolte par la culpabilité.

Persuader l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de son manque d’intelligence, ses capacités limitées et l’absence de tout effort. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise ce qui engendre un état dépressif. Les suicides dans la police, la gendarmerie, les grandes sociétés, les agriculteurs et éleveurs à qui on dit qu’ils n’ont pas su s’adapter aux marchés. Vous êtes au chômage par manque de formation ; suivez un stage et tout ira bien. (Pendant ce temps-là, vous n’êtes plus dans les statistiques du chômage).

10. Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent.

Au cours des 50 dernières années, les progrès de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. En fait, le « système » détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus. Pourquoi croyez-vous que les grands politiques utilisent et payent largement les instituts importants des sciences humaines ou de grande société de publicité ? Jacques Séguéla, ça vous dit quelque chose ?

Histoire de France tronquée, pouvoirs politiques et médias manipulateurs, la France est en chute libre vers les abîmes les plus sombres. Il est difficilement compréhensible qu’une partie de nos élites, toutes disciplines confondues, ne s’insurgent pas contre ce système pervers, ne réagissent pas devant le danger. Ont-ils perdu le sens de la communauté, de notre identité, de l’avenir de notre pays ? Où sont-ils ? Triste sort pour ce qui fut jadis une grande Nation.