EL HIBA, LE RÉVOLTÉ.
Amed el-Hiba (1876-1919), prétendant au sultanat du Maroc, a été le chef de file de la résistance armée contre les Français, dans la Sahara occidental et le Sud marocain. Par le traité de Fès, la France va imposer le contrôle sur le pays ; el-Hiba décide alors de faire perdre le trône au sultan et se proclame lui-même sultan de Tiznit. Reconnu comme sultan par les tribus du Sud, Berbères du Souss et de l’Anti-Atlas ainsi que des nomades du Sud marocain, il forme une armée, progresse vers le Nord et entre à Marrakech le 14 août 1912 et se fait proclamer sultan.
Les Français vont intervenir et une bataille décisive va avoir lieu à Sidi Bou Othmann, près de Marrakech, le 6 septembre 1912. Les troupes françaises, commandées par le colonel Mangin, gagnent la bataille. El-Hiba perdra 2000 hommes au cours de cet affrontement. En 1913, le Glaoui, alliée de France, reconduit el-Hiba dans le Souss, à Taroudant.
Le 6 septembre 1912 les troupes d’el-Hiba, commandées par son frère Merebbi Rebbo, vont affronter les Français près de Marrakech.
Après sa victoire, Mangin entre dans Marrakech.
Contrairement à la « une » du Petit Journal, ce n’est pas Mangin qui délivre les prisonniers français, ce sont eux-mêmes qui sont allés au-devant de Mangin. La photographie de droite montre M. Maigret, Consul de France et le commandant Verlet-Hanus se rendant près du colonel Mangin, au camp de Gueliz (7 septembre 1912)