LES ORANGES DE TAROUDANT

D’OÙ VIENNENT-ELLES ?

oranger

La forme primitive des agrumes est apparue, probablement il y a 20 millions d’années, dans l’archipel malais. A cette époque, le chapelet des îles du Pacifique Sud, ainsi que l’Australie, faisait encore partie de la masse de terre que nous appelons aujourd’hui  « Asie ».

Il y a 2200 ans, sur les contreforts de l’Himalaya, les Chinois se consacraient à la culture des oranges. Le mot « orange » provient du sanscrit, il est mentionné pour la première fois, il y a 2200 ans, dans un livre médicinal de la littérature sanscrit, le Charaka-Samita.

Un autre témoignage écrit ancien, datant de 304 après J.C., est un livre sur les plantes des régions du sud-est de la Chine. Un certain Chi Han y décrit une forme primitive de lutte biologique contre les parasites. Se sont des sacs tressés en jonc, contenant une espèce particulière de fourmis jaunes et rouges qui, accrochés aux branches des orangers, tiennent en échec les parasites.

En 1179 après J.C., Han Yen-Che, un agronome chinois du Zhehiang, écrit un « Traité des oranges » sur les variétés d’agrumes et leurs méthodes de cultures.

On peut distinguer deux routes de pénétration de ce fruit en Europe. La route méditerranéenne qui fut empruntée à l’époque des croisades du XI° et XII° siècle pour l’orange amère (ou bigarade), transmis par les Perses aux Arabes, ce fruit fut implanté en Sicile d’où il se diffusa vers le reste de l’Europe.

Au cours de leur voyage vers l’Europe, sur le chemin de l’Ouest en Inde, les Hindous ont donné aux oranges le nom de « naranj », un mot que les musulmans vont transporter plus tard dans le bassin de la Méditerranée. Ce terme va devenir « naranja » en espagnol, « arancia » en italien, « iaranja » en portugais pour devenir enfin « orange » en France.

Au XVI° siècle, les navigateurs portugais découvrirent l’orange douce en Chine et la rapportèrent en Europe ; son succès évinça rapidement l’orange amère.

Aujourd’hui, l’orange est le deuxième fruit le plus consommé en France après la pomme. La « navel », à la pulpe croquante et à la marque caractéristique en forme de nombril (d’où cette appellation d’origine anglaise) sur la zone pistillaire du fruit.

LÉGENDE OU VÉRITÉ ?

La vie du plus vieil oranger de France aurait débutée en Espagne en 1421, sous le règne de la reine de Navarre. Elle aurait semé dans un pot cinq pépins d’une bigarade au goût savoureux.

En 1499, son arrière petite fille envoya le pot contenant les cinq orangers à sa cousine, Anne de Bretagne, lors de son mariage avec Louis XII. Les pieds s’étant soudés en se greffant par approche, l’oranger à cinq branches passa entre les mains du Connétable de Bourbon, de Charles Quint, de François 1ier puis de Louis XIV qui le fit transporter dans l’orangerie de Versailles en 1687, avant même la fin des travaux.

Le vieil arbre est depuis cette date à Versailles. Il fait désormais plus de sept mètres de haut. Son tronc très court, se divise en cinq grosses branches charpentées qui correspondent aux cinq pépins plantés par la reine à Pampelune en 1421.

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