TJUKURPA OU LE TEMPS DU RÊVE

Nous sommes en Australie, bien avant que l’homme blanc n’arrive sur cette immense île-continent. Cette histoire se passe au moment même, où chez-nous en Europe, nos ancêtres, peu nombreux, vivaient dans la nature, n’avaient pas encore découvert le feu et n’avaient pas encore eu l’idée de vivre dans des cavernes. Il y a 30 000 années de cela.

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Il faut savoir que le « temps du rêve » désigne l’ère qui précède le temps, avant que la terre ne soit créée. C’est une période ou tout n’est qu’imaginaire. A l’origine du monde, Baiame, le Premier Etre, donna la forme à notre terre en la rêvant.

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image1Alkina et Orana écoutaient attentivement le vieil homme, c’était le « Gardien des rêves » et tous le respectaient. Il racontait aux deux enfants comment le Monde était devenu Monde. Alkina ; la petite fille écoutait les yeux écarquillés ; Orana, le jeune garçon semblait écouter avec la bouche…grande ouverte. Alkina, qui veut dire « la lune », et Orana qui veut dire « bienvenue » venaient souvent voir le « Gardien des rêves » ; et durant des heures ils écoutaient, fascinés par les mots magiques du vieil homme.

Assis, à même le sol, les jambes repliées devant lui, son corps était ridé comme la surface de l’eau après un coup de vent. Ses cheveux gris, d’une épaisseur incroyable, dépassaient en volume la largeur de ses épaules. Il avait un gros nez épaté traversé à la base par un petit os d’aigle, et par endroit, son corps était orné de peintures dont chaque forme signifiait une chose précise.

Après un long moment de silence, le récit démarra enfin.

« Au début, le monde était nu. Aucun être vivant, végétal ou animal n’existait. C’était comme une plage de sable, sans rien…plat…aucune forme. Un jour, le dieu Baiame décida de créer la vie, mais pour moitié sur la terre et pour moitié dans les eaux. Mais le dieu « Serpent arc-en-ciel » du nom de Yurlungur, s’opposa à cette volonté car il voulait que tous les êtres vivent dans l’eau. Pour être sûr que sa volonté domine, il déchaîna sur terre un immense déluge, noyant toutes les terres. Un jour pourtant, il jaillit tel la foudre, ses ondulations firent bouger les eaux et transformèrent la terre en plaines et en montagnes, puis, il a ensemencé la terre du bout de ses bras colorés, créant des plantes et des animaux. Ensuite il alla se réfugier, profondément enfui, sous les roches sacrées d’Uluru. Depuis cet affrontement, Baiame et le « Serpent arc en ciel », les deux frères, sont en sommeil sous la surface de la terre et cela jusqu’à ce que le monde de la surface soit à nouveau propice à leur règne. Parfois le « Serpent arc en ciel » vient en aide au peuple d’en Haut, en contrôlant l’eau des puits et en rivalisant avec l’implacable soleil. Mais il intervient aussi pour punir ceux qui enfreignent la loi, car il donne et reprend la vie».

image2Peinture rupestre représentant le « Serpent arc en ciel » (Australie)

Les deux enfants regardaient le vieil homme désormais silencieux. Il laissait le temps à l’esprit des enfants de comprendre et d’assimiler ce qu’ils venaient d’entendre. Insatiable, Alkina et Orana incitaient le « Gardien des rêves » pour qu’il leur raconte une autre histoire.

« Demain les enfants, c’est promis ».

image3Uluru, le rocher sacré (Ayers rock)

Les enfants retournèrent vers leur village, la tête pleine de rêves. La nuit prochaine, le sommeil sera agité. En marchant à travers le bush, ils s’attendaient à chaque instant de voir surgir le « Serpent arc en ciel » qui les emmènerait dans son royaume du Bas. Aussi, avançaient-ils avec précaution, faisant attention pour que leurs pieds nus ne fassent pas rouler les pierres sur le chemin. Il ne faut pas réveiller la colère du « Serpent arc en ciel ».

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En fait de village, c’était un groupe de quinze à vingt personnes qui vivaient en commun à l’abri de branchages en guise d’habitations. Ils bougeaient en fonction des possibilités de survie de l’endroit. La chasse, les cueillettes, l’eau et les saisons, réglaient l’horloge de la vie. En période d’abondance, il était courant que deux ou trois groupes se retrouvent au même endroit, mais cela ne créait aucun problème particulier. C’était un peuple pacifique.

Le soir venu, le groupe se réunissait autour d’un feu que les femmes entretenaient. Elles étaient d’ailleurs chargées du ramassage du bois mort et de la cuisine. Dès que le soleil disparaissait, le corps nu des habitants de cette île-continent, n’avait plus aucune protection contre la fraîcheur nocturne. Personne n’avait encore songé à confectionner un vêtement de peau prélevé sur un animal. Le tissu était bien entendu inconnu. Ils n’avaient comme protection que leur gentillesse et leur sourire pour affronter les difficultés de la vie de tous les jours. Parfois, l’un d’entre eux se mettait à souffler dans le didgeridoo. Instantanément un cercle se formait, deux ou trois membres du groupe prenaient deux morceaux de bois dur qu’ils tapaient l’un contre l’autre, et accompagnaient le joueur de didgeridoo. L’ensemble était très rythmé et les sons traversaient le bush tard dans la nuit. Ce soir là, Orana se demanda comment était venu l’idée de jouer du didgeridoo. Il posera la question demain au « Gardien des rêves ».

Quelques baies, un peu d’eau, c’était le premier repas de la journée ; peut-être le seul si la chasse était mauvaise. Alkina et Orana se retrouvaient pour les premiers jeux de cette matinée qui s’annonçait belle. Ensemble, les deux enfants simulaient une chasse. Orana possédait une lance à balancier que son père lui avait offert pour l’initier à la chasse ; activité essentielle pour la survie. Ils se déplaçaient, le dos voûté, de buisson en buisson…puis, la lance filait à travers les airs vers un gibier imaginaire. Les enfants poussaient des cris de victoire, car, c’était sûr, Orana avait fait mouche. Mais le soleil grimpait dans le ciel ; plus il montait, plus il chauffait la terre. Les jeux se terminaient alors, il fallait rechercher l’ombre sous un arbrisseau ou un abri confectionné avec des branchages. Les enfants décidèrent de rejoindre l’abri du « Gardien des rêves » car ils avaient encore des questions à lui poser.

« Le didgeridoo ? Oui…Oui…C’était il y a bien longtemps. Yidaki, un chasseur, était revenu de la chasse avec un jeune kangourou sur les épaules. Il décida de faire une pause. Tout à coup, il vit une branche creuse et morte sur le sol ; il la prit dans ses mains et vit la lumière du jour à travers. Il avait aussi remarqué, que cette branche était à l’intérieur complètement couverte de petits insectes (maintenant ont sait que c’était des termites qui aimaient ronger les fibres des branches d’eucalyptus). Pour éjecter ces insectes, il souffla avec force dans le creux de la branche et il découvrit que cela faisait un son curieux. Cela l’amusa beaucoup, il recommença plusieurs fois. Il avait aussi remarqué qu’en soufflant par le nez et par la bouche d’une manière circulaire, il pouvait faire des rythmes et imiter les sons des animaux. Il ramena la branche creuse à sa tribu et raconta sa découverte. Le son émis amusa toute la tribu. Ils décorèrent l’instrument avec de l’ocre et ils dansèrent très souvent le « Corroboré » sur le rythme de Yidaki. Durant toute sa vie, il apprit la respiration circulaire aux jeunes gens et cet instrument était vite devenu très populaire. Quand le chasseur décéda, son esprit quitta son corps et alla dans cette branche creuse que nous appelons maintenant « Didgeridoo ». Si on pose l’oreille sur l’embouchure du didgeridoo et que l’on écoute bien, on peut entendre Yidaki jouer de son instrument ».

image5Alkina et Orana écouteront désormais le son du didgeridoo d’une autre manière ; ils savent que Yidaki sera toujours présent et que grâce aux sons de son instrument, les hommes d’en Haut seront toujours reliés entre eux par les vibrations de l’âme du musicien. Le moment était venu de retourner vers le groupe car le jour allait disparaître. Mais le « Gardien des rêves » avait fait la promesse que demain, il leurs raconterait comment un vieux chef avait découvert le boomerang. Cette nuit, dans leurs rêves, les enfants referont le voyage avec Yidaki et imaginerons l’histoire du vieux chef et du premier boomerang. Ils se hâteront pour s’endormir car un très beau rêve les attendait.

Aujourd’hui les enfants devront accompagner les femmes pour le ramassage du bois. Il faudra patienter pour écouter le récit du « Gardien des rêves ». Les fagots de branchages furent rapidement conséquents, justifiant le retour au campement des deux chenapans. Aussitôt débarrassés de la corvée du jour, ils rejoignirent le vieil homme. Il n’était pas utile de donner une raison à leur visite, le vieillard connaissait la curiosité des enfants et ce fut avec un grand sourire qu’il les accueillit. Et le rêve débuta…

« Aux premiers jours du Temps des rêves, alors que nous n’étions que quelques uns sur terre, les hommes devaient ramper sur leurs mains et leurs genoux car le ciel touchait presque le sol. Un jour, un vieux chef errait dans le bush avec son groupe. Il se déplaçait en tête et s’arrêtait souvent, se demandant s’il fallait aller vers la droite ou vers la gauche…peut-être tout droit…Personne n’osait souffler mot, car ils craignaient tous de couper l’inspiration du chef.

Un moment, dans le sable devant lui, le vieux chef vit un magnifique bâton et il s’en empara. Après un moment de réflexion, il se dit : « Avec ce bâton, je peux repousser le ciel, et nous pourrons vivre debout ». Alors il poussa le ciel, et encore…encore…jusqu’à l’endroit où il se trouve maintenant. Les arbres se mirent à grandir, les animaux des arbres gambadaient sur les branches et les kangourous se mirent à sauter de joie; joie qu’ils éprouvent encore aujourd’hui. Le vieux chef regarda alors son bâton plus attentivement et il constata qu’il était terriblement courbé suite à l’effort pour soulever le ciel. Se disant qu’il ne servirait plus à rien, il le jeta au loin ; mais le bâton revint vers lui. Il le jeta de nouveau et le bâton revint encore. Alors il le garda et le baptisa « boomerang » ce qui veut dire dans la langue ancienne « Reviens bâton ».

Comme d’habitude, le vieil homme fit une pose pour observer les enfants, être certain que son rêve était rentré dans l’esprit d’Alkina et d’Orana. Pour ne pas mélanger les rêves, il ne fallait pas en raconter trop d’un seul trait, mais calmement, chaque jour un peu…

image6Les enfants savaient que le lendemain ils auront droit à un autre rêve. Aussi, quittèrent-ils le « Gardiens des rêves » en laissant quelques fruits et baies qu’ils avaient cueilli à son intention. Ce soir, avant de s’endormir, ils imagineront le vieux chef en train de soulever le ciel…les kangourous qui sautent de joie…et à l’instant même où le sommeil gagnera la partie, le visage reposant du vieil homme qui, avec un sourire et d’un geste de la main, leur dira : « beaux rêves mes enfants ».

Encore la corvée de bois ! Chaque jour, inlassablement, il fallait partir à la recherche de l’eau et du bois, chasser le gibier, refaire un abri que le vent détruisait régulièrement…Heureusement qu’il y avait une récompense après ces efforts ; le « Gardien des rêves ».

« Au début, tout était sombre. Un jour quelqu’un lança un œuf d’émeu géant dans le ciel où il heurta un tas de bois sec. L’œuf éclata en une flamme dorée, de la couleur du jaune d’œuf, et éclaira ce qui avait été jusqu’à là un monde de ténèbres. Le grand esprit Baiame, voyant jusqu’à quel point le monde ainsi inondé de lumière dorée était meilleur, décida de rallumer le tas de bois sec chaque jour. Depuis, chaque matin, la lumière illumine le ciel »

image7Le rêve était court et Orana n’était pas satisfait ; il voulait savoir si l’astre de la nuit était le même, tous feux éteints. Pour la première fois, ils entendirent rire le vieil homme, très fort, et des larmes coulèrent sur ses joues. Exceptionnellement, il allait raconter un autre rêve à ces enfants avides de paroles.

« Alinda avait deux femmes qui donnèrent chacune naissance à un fils. Un jour, alors que les femmes étaient sorties cueillir des baies, Alinda envoya les garçons pêcher quelques poissons pour lui. Les garçons, malgré leurs efforts, ne trouvèrent pas de poissons. Par contre, ils attrapèrent un canard siffleur et comme ils avaient très faim, ils décidèrent que, puisqu’on ne leur avait pas demandé de rapporter un canard, ils pouvaient le manger et ne pas en parler à leur père. Lorsqu’ils revinrent à la maison et que leur père leur demanda le poisson, ils lui répondirent qu’ils n’en avaient pas attrapé. Alinda remarqua des traces de graisse de canard sur leurs doigts et leur demanda d’où elle venait. Craignant une punition, les garçons refusèrent d’admettre qu’ils avaient attrapé un canard. Alinda, qui avait faim également, était furieux. Il mit ses deux fils dans un grand panier qu’il ferma et chargea le tout dans son canot. Il rama jusqu’au milieu de la lagune et jeta les garçons par-dessus bord. Lorsqu’Alinda revint à la maison, ses femmes demandèrent où étaient les garçons. Alinda dit qu’ils étaient partis chasser et qu’ils reviendraient le soir. Comme les deux garçons ne rentraient pas pour le repas, les deux mères eurent des soupçons. Elles suivirent les traces laissées par Alinda et le panier, jusqu’au bord de l’eau, elles comprirent bientôt ce qui s’était passé. Ivre de rage et de douleur, elles coururent incendier la hutte où dormait Alinda, jouissant des hurlements de douleurs d’Alinda qui brûlait à mort. Mais les femmes virent son corps revenir à la vie sous la forme d’un disque argenté qui s’éleva dans le ciel. Du haut du ciel, Alinda annonça que toutes les créatures mouraient pour ne plus jamais revivre. Lui, par contre, ne serait mort que trois nuits par cycle dans le ciel, mais il reviendrait toujours à la vie. A la pleine lune, on peut voir des marques sur la surface de l’astre nocturne ; ce sont les cicatrices des brûlures qu’Alinda avait subi dans la hutte en flamme ».

image8Ce rêve était horrible. Ce soir les enfants ne seront pas très pressés pour s’endormir ; le drame des enfants noyés, le père, indigne certes, mais qui connu une mort atroce et ces femmes qui jouissaient de la douleur de leur époux. Les gens ne sont donc pas tous gentils ? Le vieil homme remarqua la peur sur le visage des enfants et il promit un très beau rêve pour le lendemain ; avec des animaux.

« Avant, tout était noir, les oiseaux également. Un jour, il y eut le soleil. Alors, le pigeon, joyeux de cette belle journée, décida de s’amuser avec le vent. Le vent ne voulut pas le laisser se poser sur la branche de l’arbre. Alors le pigeon se posa sur le sol…et se cassa une patte. Il appela ses amis oiseaux pour l’aider. Tous sont venus sauf le corbeau. Le perroquet et le corbeau se disputèrent et le corbeau piqua le perroquet avec son bec. Il y eut du sang de toutes les couleurs qui gicla sur tous les autres oiseaux. Depuis, les oiseaux sont de toutes les couleurs, sauf le corbeau qui resta tout noir ».

image9Aujourd’hui, se sont les enfants qui rient à gorge déployée, « C’est bien fait pour le méchant corbeau… ! ». Après ce bref moment d’excitation, les enfants restèrent assis face au vieil homme, ils attendaient une suite, et le « Gardien des rêves » ne put faire autrement que de s’exécuter. Il chercha dans sa mémoire un autre rêve concernant le monde animal.

« Il y a bien longtemps existait sur terre des koalas géants ; ces koalas étaient si grands qu’ils atteignaient sans problème les branches les plus hautes des eucalyptus tout en gardant leurs pattes sur le sol. Une fois rassasiés, ils se laissaient aller jusqu’à la rivière pour dormir. Les hommes en avaient peur et interdisaient aux enfants de s’en approcher. Mais Mumba et Pati, deux jeunes garçons intrépides et désobéissants, prirent leurs boomerangs et s’en allèrent vers la rivière avec l’intention de taquiner les koalas. Ils lancèrent les boomerangs sur les koalas et les réveillèrent. Ces derniers se retournèrent et se rendormirent couchés sur les boomerangs que Mumba et Pati avaient lancé. Les deux garçons devaient absolument les récupérer, car sinon, en revenant sans leurs boomerangs, leurs parents allaient se douter qu’ils avaient fait des bêtises. Alors ils s’approchèrent des koalas et réussirent à les faire rouler sur le côté…jusqu’à la rivière. Mais les koalas en roulant et en tombant dans l’eau, emportèrent avec eux les boomerangs. Ils étaient furieux, très en colère…alors ils se saisir des boomerangs et les lancèrent très haut dans les eucalyptus. En montant dans l’arbre pour les récupérer, les deux chenapans se transformèrent en koalas….mais beaucoup plus petit. Depuis ce jour-là, les petits koalas sont condamnés à vivre dans les eucalyptus.

image10Puis, un jour…

Alkina et Orana se rendirent ce matin-là, à la corvée de bois, comme chaque jour. Par la même occasion, ils en profitèrent pour ramasser quelques fruits pour le vieil homme en se régalant au passage de quelques baies sucrées dont ils raffolaient. Tous les animaux du bush couraient autour d’eux. Quelques kangourous sautillaient à deux pas des enfants, des émeus picoraient dans l’herbe tendre, espérant y trouver un insecte. La végétation était très belle en cette saison et le mimosa était en fleur. Mimosa, kangourou et émeu figureront sur l’emblème national de ce vaste pays un jour ; mais ce sera dans très longtemps.

image11Dans leur quête de nourritures, parfois la chance souriait, l’œuf d’un émeu apparaissait sous un buisson. Sa couleur émeraude attirait le regard, car l’œuf de l’émeu et vert et de la taille d’une main. Un seul œuf faisait le régal de toute la famille.

image12Alkina et Orana traînaient…, ostensiblement ils s’approchèrent de la rivière. C’était le royaume de l’ornithorynque. Un petit animal qui amusait beaucoup les enfants car cette « chose » était difficilement définissable. C’était une combinaison improbable due aux caprices d’une nature facétieuse : un corps très plat de la longueur d’un avant bras, avec un bec de canard, des pattes palmées, une fourrure de poils, très doux. Autres particularités, la femelle pond des œufs comme un oiseau et allaite ses petits comme une chatte, alors qu’elle n’a pas de tétine. Pour les petits, la technique consiste à lécher les poils de la mère ; cette dernière est couchée sur le dos et « transpire » une substance lactée sur sa poitrine. L’ornithorynque est à la fois, un canard, une loutre, un ovipare et un mammifère. Il fallait, pour l’observer, venir tôt le matin au bord de la rivière. La journée, l’animal restait caché des prédateurs.

image13Quand enfin les enfants se décidèrent pour retrouver le « Gardien des rêves », ce dernier avait disparu. Personne ne l’a plus jamais revu, mais il restera dans la mémoire des enfants à jamais. Peut-être que le message du vieux sage était justement de prendre son temps et d’observer la nature et les hommes. Ils se souviendront du regard profond du vieil homme, regard dans lequel on peut lire toute l’aventure de la vie.

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