COLOMB NOUS A MENÉ EN BATEAU…

Les 4 voyages de Christophe Colomb

Non ! Christophe Colomb n’a pas découvert l’Amérique.

Non ! Son navire n’était pas une Caravelle.

Non ! Son navire ne s’appelait pas la « Santa Maria ».

Pourtant, la version officielle et « historique », prétend qu’en 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique. En fait, il croit avoir accosté aux Indes et il ne saura jamais de son vivant qu’il s’agissait d’un nouveau continent.

D’origine italienne, Christoforo (en italien) Colombo serait né à Gênes, en 1451, il subsiste des doutes quant à son lieu de naissance, ainsi qu’à sa date exacte d’ailleurs. Fils d’un tisserand, il décide de devenir marin et étudie la navigation et les sciences. En 1476, il part en mer à destination de Lisbonne et de l’Angleterre. Suite à une attaque d’un navire français, il se retrouve à Lagos, puis il rejoint son frère au Portugal. Il fait la connaissance de Filipa Perestrelo e Moniz qu’il épouse en 1479. Ils auront un fils, Diego.

Le futur explorateur des mers va exposer son projet à Jean II, le roi du Portugal. Le Comité d’étude rejette son projet et le roi du Portugal refuse de le financer. Loin d’abandonner, Colomb soumet son projet à Isabelle de Castille en 1486 qui refuse. En effet, les exigences de Colomb sont extravagantes. Il demande à être nommé amiral de l’océan ainsi que vice-roi de toutes les terres à découvrir. Il présente à nouveau son projet l’année suivante et cette fois-ci le roi Ferdinand démontre à la reine les intérêts financiers de l’entreprise. La reine, très catholique, se laisse convaincre par les objectifs d’évangélisation allant de pair avec l’expédition.

Le 3 août 1492, Christophe Colomb quitte Palos, en Andalousie, à la tête de trois navires et 90 membres d’équipage.

Non ! Christophe Colomb n’a pas découvert l’Amérique.

En réalité, d’autres navigateurs comme l’islandais Leif Eriksson (le fils d’Erick le Rouge) l’avait fait cinq siècles avant lui en partant du Danemark, via l’Islande, le Groenland et Terre-Neuve.

Non ! Son navire n’était pas une caravelle.

Sur les dessins ci-dessus, la caraque de Colomb était un trois mâts et se nomme Santa Maria ; c’est faux

Le navire amiral de Christophe Colomb était une grande nef, une caraque, elle mesurait 26 mètres de long, 8 mètres de large portait 2 mâts avec un total de 4 voiles, jaugeant une centaine de tonneaux. Un troisième mât et de modifications en modifications, la caraque était devenue un navire de guerre, mais aussi de commerce. A la fin du XIVème siècle, ces bateaux jaugeaient jusqu’à mille tonneaux.

L’histoire officielle n’a retenu, depuis le XVIème que la version de Fernando, le fils de Christophe Colomb : « La caravelle capitaine que devait monter l’amiral, se nommait la Santa Maria, la seconde qui avait pour commandant Martin Alonzo Pinzon, s’appelait la Pinta, enfin la troisième, la Niňa, commandée par François Martin Pinzon (le frère)… ». Depuis lors, les manuels scolaires du monde entier mentionnent « les trois caravelles de Christophe Colomb ». En 1538, lorsque Fernando Colomb rédigea la biographie de son père, il a fait la confusion entre le premier et le second voyage de son père.

Non ! Le navire amiral ne s’appelait pas Santa Maria.

En réalité, le navire se nommait la « Gallega », elle fut construite à Pontevedra, en Galice, province espagnole située au nord du Portugal. Il n’y a peut-être jamais eu de Santa Maria, c’est Colomb qui emploi le nom de Santa Maria lorsqu’il l’évoque après son naufrage. C’était au cours de son premier voyage, un voyage qui va durer un peu plus de deux mois. Partant de Palos de la Frontera dans la nuit du 3 août 1492, ils vont aborder l’île de Guanahani (Bahamas) dans la nuit du 11 au 12 octobre suivant.

La Gallega fait naufrage dans la nuit de Noël 1492, sur les côtes d’Hispaniola, au large de Cap-Haïtien. Colomb y établi le premier établissement européen au « Nouveau Monde » (fort Navidad) et y laisse 39 de ses hommes. Il embarque avec le reste sur la Niňa pour le retour.  Avec la Pinta, Colomb atteint l’estuaire du Tage le 4 mars 1493.

La caravelle est un navire à voiles à hauts bords, inventé par les Portugais au XVème siècle pour les voyages d’explorations au long cours. Elle mesure entre 20 et 30 mètres et peut emporter environ 200 tonnes. Le gaillard d’avant et le château arrière permettaient aux caravelles d’être plutôt stables, mais difficiles à manœuvrer. Sa faible calaison (fond plat) favorise cependant l’exploration côtière. De dimensions modestes, elle jauge, suivant les modèles, de 60 à 100 tonneaux. Elle embarque une trentaine d’hommes.

Les Portugais améliorent peu à peu ce navire dès le XIIème siècle en lui ajoutant les voiles du mât de misaine (à l’avant) et les voiles du grand mât, de forme carré, ainsi que la voile d’artimon, toujours triangulaire. Le tout rendant la navigation plus propice en haute mer. La caravelle sous sa forme définitive est mise au point par l’infant Henri le Navigateur. Ce dernier qui appartient à l’Ordre militaro-religieux du Christ, fait orner les voiles de la célèbre croix rouge, emblème de son ordre.

La caravelle

Mais alors ! Pourquoi le nom Amérique ?

Après les voyages de Christophe Colomb, l’Italien Amerigo Vespucci (1454-1512) au service, comme Colomb, du Portugal et de l’Espagne, démontra que son ami Colomb avait en fait découvert un nouveau continent et non pas la route des Indes (d’où la dénomination d’indiens qui résulte de l’erreur de Colomb). Vespucci s’embarqua lui-même vers 1499, pour reconnaître ce continent et atteignit l’Amazonie (Brésil).

La carte de Juan de la Cosa, datée de 1500, qui représente, en plus des découvertes de Vicente Yaňez Pinzon, qualifié de « découverte du Brésil », celles de l’expédition d’Alonzo de Ojeda, qui était accompagné d’Amerigo Vespucci. Il s’agit de la plus ancienne carte existante du Nouveau Monde.

Pauvre Christophe Colomb, il crut jusqu’à sa mort être arrivé aux Indes. Et pour lui, Haïti (Hispaniola) était le Japon.