On ne nous a pas tout dit sur le paquebot transatlantique « Normandie » de la Compagnie Générale Transatlantique. Il était en 1935, le plus grand, le plus rapide et le plus luxueux du monde. Parti du Havre pour New York, le 29 mai 1935, il a battu dès son premier voyage tous les records de vitesse, améliorant au retour le temps de son propre record. Il pourra faire flotter fièrement à son mât, le « Ruban Bleu » symbole de sa suprématie sur les océans.
Construit dans les chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire, ses caractéristiques sont les suivantes :
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- Longueur totale : 313,75 m
- Largeur : 36, 4 m
- Tirant d’eau : 11,16 m
- Jauge : 79 280 tonneaux
- Puissance : 160 000 CV
- Vitesse maximale : 31,2 nœuds
- Nombre de passagers : 1971
Avant son nom de baptême « Normandie » on l’appelait le « Super Île de France » un autre bâtiment célèbre de la compagnie, puis, alors qu’il était encore en travaux, c’est le nom de « Normandie » qui l’emporta.
La coque a été conçue par un ingénieur Russe, Vladimir Yourkevitch qui apporta quelques techniques révolutionnaires pour donner de la vitesse au navire. La décoration intérieure du navire était très « art-déco ».
Construction du Normandie
La bulbe d’étrave, c’est un renflement à la proue du navire qui permet de limiter la résistance de l’eau et donc d’aller plus vite. Le « Normandie » était le premier navire à être équipé de ce système.
Si le projet remontait à la fin des années 20, le début de la construction aura lieu le 26 janvier 1931, à Saint-Nazaire. À cause de la Grande Dépression, la mise en service du paquebot est repoussée jusqu’en 1935.
Vous avez sans doute remarqué que le « Normandie » avait trois cheminées. La troisième cheminée est en fait factice et a un rôle purement esthétique. Elle abrite les systèmes de ventilation des turbo-alternateurs et de l’appareil de propulsion, ainsi que la centrale arrière du système de climatisation de la salle à manger de première classe, ce qui permet de dégager les ponts de tout appareil de ventilation. De plus, le chenil y est implanté.
Le chenil
La première traversée sera de 4 jours, 3 heures et 2 minutes, à la vitesse moyenne de 29,94 nœuds, ce qui lui vaudra d’obtenir le « Ruban Bleu ». 1938 sera l’année de la 100ème traversée.
Fin tragique après une courte existence
La 139ème traversée débute le mercredi 23 août. Arrivée à New York le lundi 28 août. La déclaration de guerre le surprend à New York, et le 6 septembre ordre fut donné de désarmer le navire. En 1941, quand les Américains s’engagent à leur tour dans la guerre, le navire est réquisitionné par l’armée américaine. Le palace va être transformé en transport de troupes (rebaptisé « USS Lafayette »). Reconversion faite à la hâte, un incendie survient sur le chantier. Le Normandie prend feu et finit par chavirer sous la pression des tonnes d’eau que les pompiers ont déversé sur le navire.
Le « Normandie » en flamme, l’USS Lafayette chavire.
Triste sort pour ce navire d’exception. Il sera démoli en octobre 1946.
LES SAVOUREUSES TRAVERSÉES