Stand Watie est un chef de la nation Cherokee. Il est né le 12 décembre 1806 à Oothcaloga, en Géorgie, mort le 9 septembre 1871, enterré au cimetière Polson, comté de Delaware, Oklahoma. Il a été un général de brigade de l’armée des États confédérées d’Amérique durant la guerre de Sécession. Il a commandé la cavalerie amérindienne, composée de Cherokees, de Creeks, Osage et de Séminoles. Son nom cherokee était Degataga (inébranlable).
Il était le fils d’Oo-Watie, de pure race cherokee et de Susanna Reese, une métisse blanche et cherokee. Il avait un frère, connu sous le nom d’Elias Boudinot. Les deux frères étaient favorables à la politique du «transfert indien», transfert des Cherokees vers l’Oklahoma. Lorsque l’or a été découvert sur les terres Cherokee dans le Nord de la Géorgie, en 1828, des milliers de chercheurs blancs ont empiété sur les terres indiennes. Malgré les traités fédéraux, la Géorgie a confisqué la plupart des terres indiennes.
Les deux frères étaient membres du parti Ridge (major Ridge) qui signa le traité du «transfert indien» de New Echota, le 29 décembre 1835. Les opposants au transfert, autour du chef de l’époque, John Ross, estimaient que ce traité n’était pas l’opinion majoritaire de la tribu, aucun des signataires n’avait été élu pour représenter la nation Cherokee. Stand Watie, sa famille et de nombreux Cherokees vont migrer vers l’ouest. En 1838, le gouvernement américain va contraindre la déportation du reste de la tribu, déportation connue sous le nom de « piste des larmes », au cours de laquelle moururent des centaines de Cherokees.
Stand Watie était propriétaire d’environ 1 600 esclaves. Il acquit une plantation qu’il fit fructifier à Spavinaw Creek, dans le territoire indien. Il fut membre, de 1845 à 1861 du Conseil Cherokee dont il fut un temps le président.
Au début de la guerre de Sécession, le chef John Ross et le Conseil Cherokee avait d’abord proclamé la neutralité des Cherokees dans ce conflit, puis, par crainte de voir la nation Cherokee se diviser, ils vont soutenir la cause des États confédérés d’Amérique. Watie décide de lever un régiment de cavalerie. En octobre 1861, il reçut le grade de colonel du First Cherokee Mounted Rifles.
Officiellement, il combattait les troupes fédérales, Watie usa de sa position de commandement pour s’impliquer dans les luttes internes des Cherokees. Watie est surtout connu pour son rôle dans la bataille de Pea Ridge, en Alaska (6 au 8 mars 1862) qui s’acheva par une victoire de l’Union. Ses troupes enlevèrent les positions d’artillerie nordistes, ce qui permit de couvrir la retraite de l’armée confédéré. Il fut promu au grade de brigadier général en 1864 à la suite de nombreuses actions militaires et se vit confer le commandement de deux régiments de cavalerie et de trois bataillons d’infanterie de Cherokees, de Séminoles et d’Osages. Basés au Sud de la Canadian River, qu’ils traversaient régulièrement pour mener des combats au sein du territoire de l’Union. Ils combattirent dans de nombreuses batailles dans l’Ouest, particulièrement sur le territoire indien de l’Arkansas, du Missouri, du Kansas et du Texas. Les forces de Stand Watie sont réputées avoir davantage été engagées à l’Ouest du Mississippi que toute autre unité.
Le 15 juin 1864, il parvient à s’emparer d’un bateau à vapeur de l’Union, le « JR Williams », avec 150 barils de farine et 16 000 livres de bacon. Conséquence, Creeks et Séminoles désertent les rangs pour transporter le butin à leurs familles. En septembre de la même année, il vole pour 1,5 million de dollars de marchandises dans un train fédéral de 250 wagons sur Cabin Creek et repousse la tentative nordiste pour le reprendre. Jusqu’à la fin de la guerre, le général Watie a défendu ses couleurs, il sera le dernier général sudiste en campagne à se rendre. Les chefs indiens du Grand Conseil ont adopté, le 15 juin 1865, les résolutions pour déposer les armes. Mais Stand Watie a refusé, et ce n’est que le 23 juin 1865, soit 75 jours après la reddition du général Lee, qu’il rend les armes au lieutenant-colonel Asa C. Matthews à Doaksville.
REDDITION DE STAND WATIE À DOAKSVILLE EN OKLAHOMA
TABLEAU DE DENNIS PARKER, AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DU SÉNAT DE L’OKLAHOMA
Revenu de la guerre, Stand Watie retrouve sa maison incendiée. Ruiné, il va passer ses dernières années à tenter de restaurer ses terres autrefois magnifique de la rivière Grand.
Il fut marié quatre fois, sa quatrième femme Sarah Caroline Bell, lui donna cinq enfants. Trois de ses fils l’ont précédé dans la mort. Au cours de ses dernières années, il a vue le territoire Cherokee se réduire, punition pour avoir soutenu la Confédération. Il va mourir le cœur brisé, le 9 septembre 1871.