HARTMANNNSWILLERKOPF !!!

Au cours de la Première guerre mondiale, les combats de l’Ouest se sont principalement déroulés en France et en Belgique. La longue bataille du Hartmannswillerkopf (HWK), du 19 janvier 1915 au 8 janvier 1916,  est un cas particulier. Située de nos jours dans les Vosges, cette montagne de 956 mètres d’altitude est dans le département du Haut-Rhin, en Alsace, mais à l’époque dans le territoire allemand (depuis l’annexion de 1871).

C’est un front secondaire, mais il sera aussi violent que dans la Marne ou à Verdun, si bien que son surnom a été : « la mangeuse d’hommes ». Au début de la guerre, l’armée française avait obtenu de rapides succès et a même pu conquérir Mulhouse par deux fois, dès le 8 août et le 19 août 1914. Mais après les défaites en Lorraine, les Français se replient en abandonnant Mulhouse. Le front en Alsace se stabilise ensuite pour le restant de la guerre.

L’armée française commence alors à s’intéresser au HWK qui constitue un excellent observatoire sur la plaine d’Alsace, de Cernay à Rouffach en passant par Mulhouse.

VUE SUR LA PLAINE D’ALSACE À PARTIR DU SOMMET DU HARTMANNSWILLERKOPF

Le nom de Hartmannswillerkopf vient du nom du village de Hartmannswiller et de la butte qui le surmonte (kopf = tête). La presse de l’époque l’avait baptisé « Le Vieil Armand » par déformation phonologique. Popularisé dès avril 1915 par le journal L’illustration sous le nom de Vieil Armand, les Poilus l’appelaient plus volontiers le « Hartmann », tandis que les soldats allemands parlaient de « HK » ou de « montagne de la mort ».

Les premiers combats auront lieu en décembre 1914. Des patrouilles allemandes du Landwerh Infanterie Regiment 123 (Ldw.Inf.Rgt.), une unité de réserve, effectuent des reconnaissances dans les forêts autour du HWK et signalent l’absence d’ennemis. Mais le 21 décembre, une patrouille du 69ème régiment d’infanterie allemand tombe sur les Français.  Des tirs sont échangés et trois allemands sont blessés. Le jour de Noël, les chasseurs alpins du 28ème bataillon occupent le plateau du Silberloch et installe un poste avancé occupé par trente hommes. C’est la première position permanente sur le HWK.

Le 28 décembre, le Ldw.Inf.Rgt.123 commence à installer un poste d’observation à l’Est du sommet, avec quarante hommes, en ignorant la présence des Français à proximité. Le 30 décembre, une patrouille allemande essuie des tirs français, puis le poste d’observation allemand est attaqué à son tour. Les Allemands envoient une seconde patrouille de reconnaissance, un des soldats, le Wehrmann (soldat) Maximilian Ott est tué. Il est la première victime allemande du HWK, des milliers d’autres vont connaître le même sort au cours des mois qui suivent.

AU PREMIER PLAN, LA TRANCHÉE FRANÇAISE. AU FOND, LA « FESTE DORA » DANS LES LIGNES ALLEMANDES. UNE VINGTAINE DE MÈTRES LES SÉPARENT. (Photo de 2020)

 

Le 4 janvier, la 8ème compagnie du Ldw.Inf.Rgt.123 et des éléments du Landsturmbataillon Heidelberg tentent de prendre en tenaille le poste occupé par les chasseurs alpins, mais, ils échouent car des renforts français arrivent depuis le Silberloch.

Le 9 janvier, l’artillerie allemande tire pour la première fois à 10 H 40 pour préparer un nouvel assaut. À 13 H 30, le Ldw.Inf.Rgt.123 attaque les positions françaises, mais sans succès. Des tireurs français embusqués dans les arbres, que les Allemands surnomment « Baumaffen » (singes arboricoles), font subir de lourdes pertes aux Allemands qui ont 34 tués et 81 blessés ce jour-là. Désormais les Allemands feront appel à des unités d’active plus aguerries.

Le 19 janvier, le 1er Rheinische Inf.Rgt.25 conquiert le Hirtzenstein, un promontoire rocheux en contrebas du versant Sud du HWK, considéré comme étant une position essentielle à occuper pour permettre la prise du sommet. 42 chasseurs alpins du 28ème BCA sont faits prisonniers. Les Allemands tentent un nouvel assaut vers le sommet avec des renforts du Ldw.Inf.Rgt.119 et 123, un bataillon de chasseurs du 14ème Groβherzoglich-Mecklenburgischje Jägerbataillon et des Uhlans de la 42ème brigade de cavalerie.

La position française de la 1ère compagnie du 28ème BCA (Bataillon de chasseurs alpin) aux ordres du lieutenant Canavy est assiégée, mais les Allemands ne parviennent pas à prendre la position, malgré les assauts répétés. Des éléments des 13ème et 27ème BCA se portent au secours de leurs camarades isolés, mais ils ne par viennent pas à les délivrer. Le commandant Barrié, à la tête du 13ème BCA est tué au cours de ces combats.

Les Allemands jettent alors de nouvelles unités dans la bataille, des éléments du Inf.Rgt.84, du 1er Türingische Inf.Rgt.31 et du 89ème Schweriner Grenadiere.

Le 21 janvier, les Français tentent une nouvelle fois de rompre l’encerclement de leur position par des attaques massives des 18ème, 27ème et 53ème BCA. Les deux camps subissent de lourdes pertes, mais les Allemands obtiennent l’avantage grâce à l’intervention d’un Minenwerfer (mortier) qui tire une vingtaine d’obus de 50 kg sur la position française. Le 22 janvier, le bombardement redouble, les Français cèdent et les survivants se rendent. Les Allemands rendront les honneurs aux courageux vaincus qui partent en captivité.

ARTILLERIE DE TRANCHÉE ALLEMANDE – LE MINENWERFER
SECTION DE MITRAILLEUSE DU 27ème BCAP (Bataillon de Chasseurs alpins à pied)
PRISONNIERS FRANÇAIS DÉFILANT À MULHOUSE
PRISONNIERS ALLEMANDS

Le sommet du HWK est alors aux mains des Allemands en ce début des combats, dans les deux camps on compte plus de mille morts, et ce n’est que le début. À partir de ce moment-là, Allemands et Français consolident leurs positions respectives. Des abris sont taillés dans la roche, des dépôts de munitions et de secours sont construits. Dans chaque camp, on construit des routes d’accès au champ de bataille. Les Allemands construisent même deux téléphériques pour faciliter le ravitaillement. Du côté allemand, plus de mille ouvriers participent aux aménagements et plus de 170 ânes et mulets sont utilisés pour le transport des charges lourdes.

          LES MINEURS ALLEMANDS UTILISENT UNE PERFORATRICE PNEUMATIQUE

BUNKER ALLEMAND DU STÜTZJUNK 6 
TÉLÉPHÉRIQUE ALLEMAND
LA VOIE SERPENTINE

 

La voie Serpentine est créée par les Allemands au début de l’année 1915 sur le flanc Est de la montagne. Elle comprend 9 courbes, numérotées de 00 à 07. Partant de la plaine, près du village d’Hartmannswiller, elle permet de rejoindre facilement le secteur du front jusqu’au terminus de la courbe 07, à une altitude de 885 mètres. La Serpentine permettait l’acheminement de troupes, de vivres, de munitions et l’évacuation des blessés. Tout le long on trouve de nombreux abris et diverses installations. Sur le cliché ci-dessous, dans la courbe 2, une cantine, le mess officiers, un cabinet médical et dentaire, une chapelle et un coiffeur.

AMBULANCE ALLEMANDE OPEL SUR LA COURBE 00

Au sommet du HWK, les Français ne creusaient souvent que des abris de fortune et élaboraient leurs tranchées avec des matériaux rudimentaires tels que le bois. La différence de construction est flagrante. Les tranchées allemandes sont maçonnées, les abris bétonnés avec eau courante et électricité.

À partir du début du mois de février 1915, les Français lancent une opération de reconquête. Le 11 février, la 66ème Division du général Serret avance sous la neige en direction du Nord du HWK et la 57ème Division du général Cordonnier avance vers Pont d’Aspach. Le 17 février 1915, les Français enlèvent la ferme du Sudel, mais le mauvais temps les bloque.

L’hiver 1914/15 est particulièrement rude. Dans les Vosges, jusqu’à deux mètres de neige, ce qui rend difficile les mouvements de troupes et particulièrement le ravitaillement. L’armée française va utiliser des chiens de traineau d’Alaska, qu’une mission secrète (nom de code : « Poilus d’Alaska ») est allé chercher au Canada. 436 chiens de traineau ont débarqué en France.

POILUS D’ALASKA DANS LES VOSGES

Le 27 février 1915, les positions allemandes sont bombardées par treize batteries d’artillerie françaises. À 15 H 00, les 7ème BCA, 13ème BCA et 53ème BCA, attaquent les positions allemandes au Jägertanne. Les fortifications allemandes bétonnées, sont intactes et les hommes du Rheinischen Inf.Rgt.161, du Landsturmbataillon Mannheim et du 2ème Schwadron Ulanen 11 les repoussent.

Le 5 mars 1915, nouvelle attaque française, le 13ème BCA va conquérir les positions allemandes et anéantir la 3ème Kompanie du Inf.Rgt.161. Les contre-attaques allemandes échouent. Le 13ème BCA, totalement épuisé, est relevé par le 152ème régiment d’infanterie (dit 15/2).

Le 23 mars 1915, 25 canons de 220 et 32 canons de 155 écrasent durant quatre heures les tranchées allemandes sous leurs obus. À 15 H 00, le 15/2 part à l’assaut du HWK, baïonnette au canon. Ils progressent à travers les tranchées effondrées, les barbelés et les sapins abattus par les obus. Neuf assauts successifs échouent à 150 mètres du sommet face aux mitrailleuses allemandes. Les Allemands déplorent plus de 400 morts et plus de 200 prisonniers. Le 15/2 a perdu 260 hommes et 9 officiers. Le 15/2 s’enterre et résiste aux contre-attaques allemandes. Le 26 mars 1915, une préparation d’artillerie de 35 heures précède un nouvel assaut français. Le sommet est atteint. Les français ont fait 1 600 prisonniers et plus de 1 000 morts allemands sont à déplorer.

Le 27 mars 1915, les Allemands se renforcent avec deux nouveaux bataillons. Les Français doivent avancer leur artillerie, ce qui prend du temps sur les pentes enneigées des Vosges. Les Allemands en profitent pour s’enterrer. Les 6 et 14 avril 1915, les Français partent à l’assaut, mais l’artillerie est impuissante contre les forteresses bétonnées allemandes. C’est un nouvel échec.

Le 19 avril 1915, c’est au tour des Allemands de partir à l’assaut du HWK, ils se font massacrer. Le 25 avril 1915, les Allemands repartent une nouvelle fois à l’assaut des positions françaises. Le Mittlere Rehfelsen, l’Obere Rehfelsen et l’Aussichtsfelden sont repris. Mille hommes du 15/2 et du 57ème Régiment d’Infanterie Territorial sont encerclés au sommet et fait prisonniers. Les Allemands vont cependant se retirer du sommet qu’ils estiment intenable face à l’artillerie française. L’artillerie des deux camps a transformé les profondes forêts du HWK en désert de pierres et de terre gorgé du sang des combattants. Le 26 avril 1915, les dernières réserves du 15/2 et du 7ème BCA contre-attaquent et reprennent pied au sommet. Cette action coûtera 800 hommes (tués ou prisonniers) aux Français.

APRÈS LES DUELS D’ARTILLERIE, LE HWK EST DEVENU UN DÉSERT DE PIERRES

Remarque : les toponymes alsaciens, des noms que nous n’avons pas l’habitude de prononcer, sont bien des noms de lieux alsaciens et non allemands.

Durant l’été 1915, la bataille principale des Vosges se déroule à Lingekopf. L’état-major français décide la prise de Munster et préalablement des sommets qui dominent la ville. Tous les sommets ont été fortifiés par les Allemands par un réseau de tranchées bétonnées, fortins et abris.

Avril 1915. Une première tentative française échoue. En juin, l’offensive se concentre sur Metzeral et Sondernach dont les ruines sont occupées par la 47ème Division d’Infanterie au prix de la perte de 6 800 hommes. Munster est à la portée des Français. Mais l’État-major veut la prise de la ville par les hauteurs Nord. Le 20 juillet 1915, les chasseurs français partent à l’assaut en quatre vagues, mais ils sont repoussés sur leur ligne de départ le 23 juillet. Le 24 juillet, nouvel assaut dans la brume et la boue, la crête est enlevée. Dans la nuit, les Allemands préparent une contre-offensive et le lendemain soir ils reprennent le Lingekopf.

Joffre n’entend pas rester sur cet échec. Il ordonne la reprise de la crête coûte que coûte. Les chasseurs repartent. La lutte est dantesque, souvent au corps à corps. Entre les lignes, les cadavres s’entassent pêle-mêle. Il faut les arroser de phénol pour combattre l’insoutenable odeur (le phénol est un acide carbonique, et un hydrocarbure aromatique). Dans la seule journée du 4 août, plus de 40 000 obus sont tirés, ensevelissant vivants et morts. Les chasseurs s’épuisent. Le 7 août la Landwehr bavaroise contre-attaque. Mais Joffre veut un succès décisif. Le 18 août, les chasseurs repartent et prennent la crête du Schratzmaennele. Ce n’est pas suffisant, le QG ordonne de continuer. Nouvel assaut le 26 août sous un déluge de pluie et d’obus, pour un si maigre résultat que le général Maud’hui stoppe le carnage.

En 36 jours, les chasseurs français ont perdu 9 600 hommes. Autant du côté adverse. Les Allemands vont profiter de la lassitude des Français et lance le 31 août une terrible contre-offensive en utilisant des lance-flammes, gaz de combat et aviation. L’horreur atteint son comble. Début octobre, une dernière offensive allemande repousse les Français sur les positions de départ d’avant l’offensive d’avril. L’erreur du Haut-Commandement aura coûté des milliers de vie. Le silence se referme sur le « Tombeau des chasseurs ».

Les Allemands ont déjà dépassé les sommets en différents endroits, mais ils se retirent derrière eux systématiquement, la présence massive de l’artillerie rend ces positions intenables. Ceci est vrai également pour les Français, ces zones deviennent des no mans’land et le resteront jusqu’à la fin de la guerre. La ligne de front passe désormais du Rehfelsen jusqu’au Hirtzenstein, tous deux occupés par les Allemands. Les forêts si denses autrefois, ont disparu, des majestueux sapins des Vosges, il ne reste que des troncs déchiquetés.

Français et Allemands s’enterrent à nouveau, consolident leurs positions et tentent, avec des attaques-éclaire d’artillerie et d’infanterie de rendre la vie de l’ennemi le plus dure possible. Les Français essayent en vain de percer les lignes allemandes en direction de Colmar.

Le 9 septembre, les Allemands vont utiliser des lance-flammes au HWK. Cette arme terrible, est mise en œuvre par les soldats du Garde Pionier Bataillon en appui du 14° Jäger dans  la zone du Bischofshut, sur le versant Nord du HWK.

Le 16 septembre, le 334ème Régiment d’infanterie prend position sur l’HWK. Le 15 octobre, à 05 H 00 du matin, après un violent bombardement et de jets de liquides enflammés, la Garde Schützen Bataillon, le 8° Reserve-Jäger et le Ldw.Inf.Rgt.56, lancent une attaque et atteignent le sommet. Le 16 octobre, après un violent bombardement de l’artillerie française, le 334ème R.I. et le 15ème BCAP reprennent le HWK. Le 334ème R.I. est relevé par le 229ème R.I. le 5 novembre.

Le 21 décembre, à 09 H 00 du matin, l’artillerie française entame un tir de préparation d’une puissance inégalée. Plus de 300 pièces d’artillerie et de mortiers déversent près de 25 000 obus, pendant plus de cinq heures, sur les positions allemandes qui subissent d’énormes pertes. Les troupes allemandes qui sont face aux Français à ce moment-là, sont le 14° Jäger, le R.I.R. 78 et le Ldw.Inf.99. Lorsque les 27ème et 28ème BCA attaquent le Hirtzenstein vers 14 H 15, les Français ne rencontrent pratiquement plus de résistance. Au Rehfelsen, le 23ème R.I. et le 15ème BCAP échouent une nouvelle fois dans leur tentative. Par contre, le 152ème R.I. réussit à prendre les fortins Rohrburg et Grossherzog, avant de foncer sans rencontrer beaucoup de résistance, jusqu’à l’avant-dernière courbe de la Serpentinenstrasse. D’autres unités françaises, du 152ème R.I. et du 5ème BCAP parviennent à pénétrer profondément les lignes allemandes. Les défenseurs jettent alors tous les hommes disponibles dans la bataille et parviennent à stopper les Français à seulement 150 mètres de leur poste de commandement. Les Français ne se rendent pas compte qu’ils sont si près de percer les lignes allemandes et de pouvoir foncer vers la plaine. Les pertes importantes subies, la tombée de la nuit, l’incertitude de la situation générale et surtout le manque de communication entre les différentes unités, ont permis aux Allemands d’éviter une défaite totale. Les Allemands ont perdu plus de 800 morts et blessés ainsi que 1 400 prisonniers ce jour-là.

Dès le lendemain, le 22 décembre, les Allemands contre-attaquent et parviennent à reprendre les positions perdues la veille. Ce sont les Français qui sont surpris par la rapidité de la réaction allemande. Le 152ème R.I. est encerclé au sommet de la montagne et presque entièrement anéanti par le Res.Jäger Btl.8. Environ 600 Français sont tués et 1 500 sont fait prisonniers. La bravoure de ces soldats est reconnue par les Allemands qui leur ont donné le surnom de « diables rouges », en référence à leur pantalon de couleur garance. Le HWK est recouvert de cadavres.

Le 28 décembre, le 12ème BCA reprend le Rehfelsen après un tir de préparation d’artillerie de deux heures. Mais, un petit secteur, reste aux mains d’une trentaine d’Allemands du R.I.R.74 qui se défendent avec acharnement. Le 29 décembre, une contre-attaque des Garde-Jäger, tente de libérer les soldats encerclés et à reconquérir la montagne, échoue. Le général Serret, commandant en chef de la 66ème Division d’infanterie, est touché à la cuisse par un éclat d’obus. Il est amputé le lendemain et meurt des suites de ses blessures le 6 janvier suivant.

Le 30 décembre, le bataillon des Garde-Jäger, parvient à reprendre les positions perdues du Rehfelsen et à libérer les hommes du R.I.R.74 épuisés après deux jours de combats. Les jours suivants, sont une succession de combats pour quelques mètres de terrain, de duels d’artillerie et de corps à corps.

Le 8 janvier 1916, les Allemands lancent un assaut sur le Hirtzenstein après une préparation d’artillerie de cinq heures. Le Anhaltinisch-Dessauische Inf.Rgt.188, le Märkische Inf. Rgt.189, renforcé par des unités spéciales d’assaut et de Génie. L’assaut réussit. Les Français tentent une contre-attaque mais échouent. C’était la dernière grande offensive sur le front du HWK. Dès lors, les Français et les Allemands resteront face à face en occupant presque exactement les mêmes positions que le 21 janvier 1915. Il y aura quelques combats de harcèlement faisant quotidiennement des victimes.

Le 28 janvier 1917, 63 hommes du Württembergische Inf.Rgt.124 sont tués lorsque le dépôt de munitions dans une galerie explose accidentellement. Ces soldats attendaient là avant de monter à l’assaut. L’entrée de la galerie sera bétonnée juste après l’accident.

Le 15 octobre 1918, des troupes américaines relèvent une partie des troupes françaises du HWK.

Le 4 novembre 1918, le dernier soldat allemand à être tué au HWK est l’officier Weckerle au cours d’une patrouille du Ldw.Inf.Rgt.124.

Le 15 novembre 1918, soit quatre jours après l’armistice, l’arrière-garde du Ldw.Inf.Rgt.124 quitte définitivement le HWK.

Aujourd’hui, personne ne sait dire exactement combien de victimes a fait la bataille du HWK. On estime à 15 000 morts dans chaque camp et environ trois à quatre fois plus de blessés.

Il est possible de visiter le HWK, nécropoles et Musée et pour les bons marcheurs, de suivre les pistes balisées sur les lieux de combats.