LES FRÈRES CHAMPOLLION

JACQUES-JOSEPH CHAMPOLLION-FIGEAC et JEAN-FRANÇOIS CHAMPOLLION

Jacques-Joseph est l’aîné d’une fratrie de sept enfants. Il est né à Figeac le 5 octobre 1778. Le père, Jacques Champollion, colporteur originaire de Vif en Dauphiné, s’était installé à Figeac en 1770 pour y créer la première librairie du lieu. Il s’y maria et eut sept enfants, dont deux sont morts en bas âge. Jean-François le dernier de la fratrie, sera le plus célèbre. Jacques-Joseph, de douze ans son aîné, va être son parrain. Jacques-Joseph va s’occuper consciencieusement de l’instruction de son jeune frère, qui le rejoint à Grenoble dès 1801.

Très impliqué dans la vie culturelle de Grenoble, il s’intéresse à l’archéologie dauphinoise. Le préfet de l’Isère, le baron Fourier, ancien de l’expédition d’Égypte, s’intéresse à Jacques-Joseph et le fait admettre à la Société des Arts et des Sciences de Grenoble à 25 ans à peine, et l’engage comme secrétaire. Bibliophile féru d’antiquité, il se forme à l’épigraphie (étude scientifique des inscriptions gravées) et à la numismatique. En 1807, Jacques-Joseph épouse Zoé Berriat. Leur vie se partage entre leur appartement grenoblois et la maison familiale de Vif. Il obtient un poste de professeur de littérature grecque puis de conservateur en chef de la bibliothèque de Grenoble. En 1817, il s’installe à Paris et devient le secrétaire particulier de l’helléniste Bon-Joseph Dacier.

Parallèlement à sa carrière, il veille à celle de son frère et n’hésite pas à user de ses contacts pour faciliter les recherches de Jean-François. En 1832 ; la mort de son jeune frère le frappe durement. Il va entreprendre alors de faire vivre l’œuvre de son cadet en publiant ses manuscrits.

Jean-François est un élève dissipé. Il est rapidement appelé auprès de son frère, à Grenoble, qui va prendre son éducation en charge. Sur les bancs de l’école, Jean-François se trouve une passion pour les langues orientales. Son goût pour l’étymologie et l’antique Égypte se dessine. Il se plonge dans la lecture de toutes les publications sur le sujet. Il est soutenu dans ses recherches par son frère aîné qui l’assiste et le conseil.

Durant quinze années, Jean-François, reste persuadé qu’il trouvera la solution pour déchiffrer les hiéroglyphes. En 1822, il a la confirmation que le système qu’il élabore commence à fonctionner. Les cartouches lui livrent les noms de Ramsès, Cléopâtre et Thoutmosis. Puis, il ne cesse de progresser dans ses lectures et d’enrichir son dictionnaire, la civilisation millénaire égyptienne commence enfin à parler.

En 1826, Jean-François Champollion est nommé conservateur de la toute nouvelle section des antiquités égyptiennes du Musée du Louvre. Il va créer un parcours novateur afin de présenter les antiquités égyptiennes comme un ensemble raisonné et non plus comme de simples curiosités. Deux plus tard, il prend la tête d’une expédition dans la vallée du Nil, chargée de relever un maximum d’inscriptions. Il va rapporter une moisson importante de dessins de cartouches.

A son retour, c’est la consécration, il est élu à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et une chaire d’égyptologie est créée spécialement pour lui au Collège de France. Malheureusement, son décès prématuré, suite au surmenage, à l’âge de 41 ans, laisse son œuvre inachevée. Son frère Jacques-Joseph, va assurer la transmission des découvertes de son cadet et va publier de façon posthume, les Monuments d’Égypte et de Nubie, la Grammaire égyptienne, et le Dictionnaire égyptien.

JACKY

HEIM

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