Après des années de lutte, les femmes françaises obtiennent enfin le droit de vote le 21 avril 1944 ; une décision prise par le Comité français de libération nationale, à Alger, sous la présidence du général de Gaulle.
AFFICHE ÉDITÉE PAR « LA SOCIÉTÉ POUR L’AMÉLIORATION DU SORT DES FEMMES ET LA REVENDICATION DE SES DROITS », EN 1925.
A l’origine, les suffragettes désignent un mouvement féministe anglais luttant pour le droit de vote. Pendant l’entre-deux-guerres en France, les suffragettes mènent des actions spectaculaires pour faire entendre leurs revendications. On comptait 350 000 suffragettes en France en 1927.
Dans le monde, le droit de vote des femmes s’est répandu à partir du début du XXème siècle. Au Royaume-Uni, le mouvement Womens Social and Political Union est créé en 1903, afin d’obtenir le droit de vote des femmes, droit qu’elles obtiendront en 1918. En France, les hommes ont obtenu le droit de vote au suffrage universel en 1848. Le droit de vote ne sera accordé aux militaires que le 17 août 1945 ; en revanche, l’article L4121-3 du Code de la Défense prévoit qu’ « il est interdit aux militaires en activité de service d’adhérer à des groupements ou associations à caractère politique ».
La mémoire collective a peu à peu oublié les noms des suffragettes françaises. Qui se souvient de Marie Denizard, candidate à l’élection présidentielle de 1913 ? De celle de Marguerite Durand aux élections législatives de 1910 ? De Louise Weiss, féministe engagée en politique. Ou encore Caroline Rémy, féministe dite Séverine (sous son nom de plume), écrivaine, journaliste, fervente défenseuse des droits des femmes, elle s’est notamment battue pour l’IVG, le divorce et le droit de vote.
CAROLINE RÉMY
LOUISE WEISS
Les femmes françaises obtiendront enfin le droit de vote le 21 avril 1944, mais elles se rendront aux urnes pour la première fois à l’occasion des élections municipales le 29 avril 1945.