LA GUERRE DES PÂTISSERIES

La guerre des pâtisseries est un blocus naval, de fin 1838 à avril 1839, du port de Veracruz, au Mexique, par la flotte française.

Après l’indépendance du Mexique en 1830, une forte communauté française a émigré au Mexique. Le commerce entre la France et le Mexique prospère. Cependant, de nombreuses plaintes françaises concernent des pertes financières et matérielles subies lors de pillages comme ceux du marché de Pariàn, à Mexico, en 1828, ou de la pâtisserie Remontel, en 1832, ainsi que de multiples actes de violences à l’égard des Français. En août 1829, cinq Français sont lapidés dans les rues de Mexico, cinq autres sont assassinés à Alencingo le 21 août 1833.

La France exige le paiement des dommages, et réclame 600 000 pesos en guise de réparation. Le paiement ne venant pas, la flotte française organise un blocus des ports mexicains. Un des sinistrés étant un pâtissier Remontel, dont la boutique avait été pillée, les Mexicains appelèrent l’affaire « La guerre des gâteaux ».

Plan du fort Saint-Jean d’Ullua – Vera-Cruz

La France engage une escadre de 22 bâtiments dont 3 frégates et 1 corvette. 4000 hommes dont 3 compagnies d’artillerie de marine et 29 mineurs du Génie. Les pertes mexicaines sont de 95 tués et la France a perdu 12 hommes.

Antonio Lopez de Santa Anna engage ses troupes contre les Français. Dans un des combats, Santa Anna fut blessé à une jambe qui dû être partiellement amputée. Les Français, vainqueurs de cet affrontement, impose le paiement des 600 000 pesos pour les victimes françaises. La flotte française se retire le 9 mars 1839.

Général Antonio de Padua Maria Severino Lopez de Santa Anna y Perez de Lebron.

Toutefois, la somme ne fut jamais payée, ce qui provoquera une nouvelle intervention française, au Mexique, en 1861.