GRANDE ÉMOTION EN FRANCE !

Des voix s’élèvent pour déplorer le nombre croissant de musulmans en France.

Ils ignorent une partie de l’Histoire de notre pays, car les musulmans sont en France depuis le 8ème siècle. En effet, les musulmans sont venus pour la première fois en 714 et ont fait le siège devant Narbonne, dont ils s’emparent en 720. Après une lutte de cinq années, c’est la chute de la Septimanie et l’abdication du dernier roi wisigoth, Ardo Balthès (713-720). La province de Narbonne est intégrée au califat.

Le gouverneur omeyyade al-Andalus As-Samb ibn Màlik Al-Hawlàniyy, va utiliser la ville comme base militaire de départ pour les razzias qui vont ravager le Languedoc de 714 à 725. Nîmes sera détruite en 725 et toute la rive droite du Rhône sera ravagée jusqu’à Sens.

Siège de Narbonne

Les musulmans mettent sur pied une armée de près de 100 000 hommes afin de franchir les Pyrénées et conquérir la Septimanie et l’Aquitaine. Le début de cette campagne est favorable aux musulmans avec la prise de Narbonne en 720. L’année suivante, Toulouse est assiégée, et Eudes, le duc d’Aquitaine demande l’aide du royaume Franc. Ces derniers sont déjà engagés dans une guerre contre les Saxons et restent sourds à ses appels. Eudes recrute donc des mercenaires Vascons (Basques) des combattants de Neustrie et en Bourgogne. Eudes reviendra trois mois plus tard pour briser le siège et il infligera une lourde défaite aux musulmans le 9 juin 721. As-Samh réussit à fuir, mais il est rattrapé et tué. C’est la seule victoire de ce temps connue avec certitude ; les pertes omeyyades se sont élevées à 3 750 morts.

On parle peu de cette bataille de Toulouse parce qu’Eudes était Mérovingien et que les Mérovingiens étaient en rivalité avec les Carolingiens. Ces derniers étaient en train de prendre le pouvoir en France et n’avaient pas envie de reconnaître une victoire mérovingienne.

De nombreux chroniqueurs arabes considèrent la défaite de Toulouse plus importante que celle de Poitiers. Cette défaite va donner à Charles Martel du temps pour consolider son pouvoir et bâtir une armée qui battra les Omeyyades à Poitiers.

Les razzias se poursuivent cependant ; Carcassonne et Nîmes sont prises en 725 et la ville d’Autun, à 397 km au  Nord de Nîmes, est ravagée le 22 août 725 et ses populations sont mises en esclavage.

En 730, le gouverneur Abd Ar-Rahmàn ibn Abd Allàh Al-Gàfiqiyy reconstruit une grande armée et se lance dans la conquête du royaume Franc, avec comme objectif la ville de Tours et la Basilique Saint-Martin, réputée très riche. Après quelques succès au début de la campagne, il sera arrêté par Charles Martel à la bataille de Poitiers :

Bataille de Poitiers

15 000 cavaliers musulmans ont pris Bordeaux, puis les Pays de Loire, avant de faire le siège devant Poitiers pour être finalement arrêtés par Charles Martel et Eudes à 20 kilomètres au Nord de Poitiers, en 732. Les musulmans se sont dispersés en petites bandes et ont continué à ravager toute l’Aquitaine. Ces bandes seront exterminées définitivement en l’an 808, par Charlemagne, petit-fils de Charles Martel.

Il faut noter que dans la décennie qui suit la bataille de Toulouse, Charles Martel (portrait ci-contre) n’hésite pas à se saisir des biens de l’Église pour consolider son pouvoir et pacifier sa frontière Nord. Il peut financer son armée et préparer la prochaine campagne contre les Omeyyades. Cela lui vaut une grande inimitié de la part de l’Église, mais après la bataille de Poitiers, Rome se rend compte de la nécessité d’une armée franque forte.

Les ravages à l’Est ont continué jusqu’à ce que Charles Martel descende vers le Sud avec une puissante armée. Il reprendra successivement Avignon, Nîmes, Maguelone, Agde, Béziers et mettra le siège devant Narbonne.

Mais, une attaque des Saxons dans le Nord de la France va obliger Charles Martel à quitter la région Sud. En 759, Pépin le Bref va reprendre Narbonne. Mais les musulmans, comme à leur habitude, se dispersent en petites bandes et continuent à ravager le pays, déportant les hommes comme esclaves après les avoir castrés, et les femmes pour en faire des esclaves sexuelles dans les harems d’Afrique du Nord.

Une place forte se situait à Frexinetum, actuellement La Garde-Freinet, dans le massif des Maures. Une zone de 10 000 km² que les Maures avaient entièrement dépeuplée. Mais ils vont commettre une erreur. En 972, ils capturent Mayeul, Abbé de Cluny, homme d’église très apprécié dans la région. Le retentissement fut immense. C’est alors que Guillaume II, comte de Provence, passa neuf années à motiver tous les provençaux, puis à partir de 983, chassa méthodiquement toutes les bandes musulmanes. En 990, les dernières bandes furent détruites. Elles avaient ravagé le pays pendant deux siècles.

La pression musulmane ne cessa pas pour autant, mais cette fois c’est par la mer. Elle va s’exercer pendant les siècles suivant et jusqu’à la fin du 19ème siècle par la piraterie et des débarquements sporadiques. Les hommes capturés étaient emmenés dans des camps de castration en Corse, puis déportés dans les bagnes du Dâr al islam. Les femmes d’âge nubile étaient envoyées dans les harems. Les repaires des pirates musulmans se trouvaient en Corse, Sardaigne, Sicile, sur les côtes d’Espagne et celles d’Afrique du Nord.

Finalement, les musulmans ayant été expulsés de Corse, Sardaigne, Sicile, au Sud de l’Italie et de la partie Nord de l’Espagne, les attaques sur les terres françaises cessèrent mais elles continuèrent sur mer.

La ville de Toulon a été pillée et brûlée, en 1178 et 1197, toute sa population étant emmenée en esclavage. La ville se fortifia pour se garantir des Sarrazins en 1321 et à la fin du 16ème siècle. Au 18ème siècle, ces fortifications furent encore renforcées.

La compromission du pouvoir français avec les musulmans de date pas d’aujourd’hui. En effet, en 1543, François 1er s’était allié avec les Turcs et leur ouvrit les portes de Toulon. Les Turcs s’y installèrent pendant six mois. Conséquences : les Toulonnais ont été obligés de quitter la ville sous peine d’être pendus. La cathédrale a été transformée en mosquée. Les Turcs rendirent aux Toulonnais une ville complètement pillée et ruinée.

Le chevalier Paul, en 1662, va être chargé de faire la guerre aux corsaires musulmans de Barbarie et d’escorter nos navires. Il va détruire la flotte Barbaresque et écrivit à Louis XIV en disant que la seule solution serait de débarquer en Afrique du Nord car la bataille sur mer serait sans fin, la flotte barbaresque se reconstituant indéfiniment.

Prise de Djidjelli en 1664

Jusqu’en 1830, seules Toulon et Marseille, parce qu’elles étaient fortifiées, ont connu une paix relative. Tout le reste de la côte vivait dans la hantise des razzias, et cela jusqu’en 1830, date  de la conquête d’Alger par l’armée française.