… AUX VICTIMES DU TERRORISME. Décret N° 2016-949 du 12 juillet 2016
La veille de l’attentat de Nice, cette décoration fait irruption dans la vie publique. Elle est remise à toutes les victimes françaises du terrorisme, tuées, blessées, séquestrées, en France ou dans le monde. Avec effet rétroactif et à compter du 1er janvier 2006. Elle prend rang juste après l’Ordre national du Mérite.
Le fait que des malheureux se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment, mérite sans aucun doute notre plus grande et plus sincère compassion. Mais, créer une décoration qui prend rang avant les Croix de guerre et la Valeur Militaire… c’est une aberration.
D’après nos autorités, la France est en guerre. Dans ce cas, il existe déjà une décoration civile pour ce cas précis : L’insigne des blessés civils.
L’insigne des blessés civils est une distinction française destinée aux civils qui ont été blessés ou mutilés du fait d’une guerre. Elle est toujours en vigueur. Le dessin de la médaille des blessés civils est proche de l’insigne des blessés militaires, mais l’étoile est blanche. Le ruban est similaire aux médailles d’Orient et Moyen-Orient.
L’insigne des blessés militaires, quant à lui, est le témoignage de la reconnaissance de la Nation aux militaires blessés à la guerre ou en opération extérieure. Créé par la loi du 11 décembre 1916, elle est reconduite pour le conflit de la Seconde guerre mondiale puis pour les conflits récents. Par le décret N° 2016-1130 du 17 août 2016, l’insigne des blessés militaires est remplacé par l’appellation de « Médaille des blessés de guerre ».
La différence entre ces deux médailles (civile ou militaire) réside dans le fait que la première peut être obtenue en assistant à un spectacle ou à un feu d’artifices, alors que la seconde s’acquiert les armes à la main. Il y a quand même une petite nuance. Décréter la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme à un tel rang de préséance est tout simplement une insulte à nos armées, aux anciens combattants et à toutes les associations patriotiques. Je ne comprends toujours pas comment la Grande Chancellerie de l’ordre a pu accepter cela.