L’ARMÉE DE TERRE… CUITE

350 millions d’euros viennent encore d’être ponctionnés sur les budgets de notre armée, et nos CEMA, terre, air, mer, sont toujours là. Un Président de la République menteur, sans parole, un Premier Ministre qui navigue à vue avec pour horizon les présidentielles, un Ministre de la Défense qui cherche déjà à se recaser du côté de sa Bretagne (c’est un signe). A Droite, les Pieds Nickelés ont refait surface, avec le ridicule qui s’impose, pour donner l’illusion d’une cohésion au sein de l’UMP. Bref ! La Gauche peut faire ce qu’elle veut, elle n’a pas d’opposition. C’est une grosse rigolade du côté de la Gauche qui s’en donne à cœur joie avant d’être virée dans quelques mois. La politique socialiste désormais est de détruire le plus possible, de saccager un maximum les fondations de notre pays, l’école, la famille, la justice, notre armée…Il faudra, à ceux qui seront élus après eux pour diriger la France, beaucoup de temps, d’impopularité, de grèves, de manifestations, pour redresser notre pays. Les Français n’ont pas encore compris que la Gauche n’est pas un parti pour diriger, c’est un parti qui excelle uniquement dans l’opposition.

Pendant que la Droite se dépatouille dans les affaires et les combats de chefs, la gauche a toute liberté pour faire passer des lois dévastatrices, car majoritaire à l’Assemblée. Au cours de la dernière année du mandat présidentiel, cette folie ira en s’accentuant et il faudra des années pour détricoter le désastre. Pendant ce même temps, le redressement de notre pays attendra.

La France est engagée dans une politique interventionniste alors qu’elle n’a pas les moyens militaires et financiers. Elle demande de l’aide à l’Europe qui ne bouge pas, à l’Afrique qui est incapable d’aligner une compagnie de combat, sauf pour un coup d’état. En contradiction avec les faits, nous demandons avec insistance la mise sur pied d’une armée européenne, alors que nous détruisons la nôtre.

Le général Elrick Irastorza nous a fait remarquer que « En 1914, nous disposions de 2000 bataillons d’infanterie, de quoi mettre un fantassin tous les 50 cm entre Nice et Dunkerque. Aujourd’hui, avec nos 20 bataillons, nous avons de quoi en faire autant entre la Porte Maillot et celle de la Villette… ».

L’usine de munitions du Mans a fermé ses portes en 1999, c’était la dernière à produire du petit calibre. La vénérable Manufacture d’armes de Saint-Etienne fabrique désormais des outils de jardin. Un signe de plus sur la dégradation de l’industrie française mais surtout la perte de notre indépendance stratégique. Il est même question de remplacer la Famas par une arme fabriquée à l’étranger. Bientôt on nous annoncera la création du 17ème régiment de lance-pierres à genoux dont le recrutement se fera dans la région du Moyen-Orient, spécialisée dans ce domaine. Il semblerait donc que la future arme du fantassin, et ses munitions, viendront de l’étranger étant donné que notre pays a perdu la capacité industrielle de produire ses propres armes. Les spécialistes appellent cela «  la vente sur étagère ».

Il faut espérer que nos décideurs s’assureront que le pays (ou les pays) qui nous fournira armes et munitions soit un allié sûr et de longue date. Qu’ils prendront en compte qu’en cas de conflit les routes commerciales sont rompues. Qu’ils voient plus loin que le bout de leur nez et la Légion d’Honneur pour avoir réalisé un contrat commercial.

Que font nos conseillers militaires ? Que font nos chefs d’Etat-major ? Apparemment, ils acceptent des missions suicides se rendant complices de la destruction du dernier outil qui fonctionnait encore dans notre pays ; notre armée. Ils nous la joue à la Pétain en faisant don à la France de leur personne sachant pertinemment que ce sera un désastre.

Réduire les effectifs, réduire le budget…réduire, réduire…Faire une campagne de recrutement pour renouveler nos armées…C’est une erreur que ne ferait même pas un caporal. Imaginez donc ! Ne pas renouveler le contrat de soldats expérimentés pour les remplacer par des recrues qu’il faut former alors qu’il n’y a pas de moyens pour les parachutistes de faire les 6 sauts minimum par an, entrainer à 60% les équipages de l’aviation et d’hélicoptères pour garder le minimum opérationnel. Pas de budget pour aller aux champs de tir…Et la Marine use les quais dans leurs ports d’attaches. C’est du sabordage. Les maigres budgets, sans cesse contrariés, vont dans les faits là où il y urgence et l’entraînement des troupes en pâtit. C’est manquer totalement de respect aux soldats à qui la France demande un risque maximum sans leurs donner les moyens de s’entraîner correctement. Un soldat mal entraîné a une probabilité de 80% de se faire éliminer au premier accrochage.

Si pour l’heure, nos troupes ont encore une efficacité et un savoir faire, ce ne sera plus le cas dans une année ou deux. Ceux qui savaient faire seront dans le civil et les seuls capables de porter une arme efficacement seront ceux qui reviennent du djihad car eux ont les moyens de faire leur guerre.

Depuis la professionnalisation des armées lancée en 1995, la France a réduit ses effectifs militaires de 300 000 personnes environ. Les fonctionnaires des ministères et territoriales ont augmenté de près de 20% … ???…Le général Bosser fait remarquer que « Les effectifs militaires diminuent au moment même où le niveau de menace augmente ». A une question posée par un sénateur, le général fait la réponse suivante : « Le retour à la conscription est impossible car l’armée ne dispose plus des capacités d’incorporer, instruire, héberger, habiller, nourrir, toute une classe d’âge ». A force de fermer les casernes et de brader les infrastructures à bas prix, de supprimer les Centres mobilisateurs etc…je me pose la question ; comment faire pour rappeler les réservistes en cas de besoin ? Faire des coupes budgétaires, c’est bien beau, mais qui pose la bonne question sur les conséquences de telles mesures ?

L’irresponsabilité de nos dirigeants et de nos chefs me donne le droit, en tant que citoyen soucieux de l’avenir de mon pays, de ce coup de gueule. Dommage que la censure limite ce genre de lecture qui pourtant se multiplie.