MISS FRANCE A 100 ANS !!!

Fin décembre nous pourrons assister à l’élection de Miss France à la télévision, comme chaque année. Ce concours de beauté a plus d’un siècle. En effet, la première reine de beauté a été élu le 10 mai 1920, elle s’appelait Agnès Souret, elle était originaire du pays basque. À cette époque, l’heureuse élue avait le titre de « Plus belle femme de France ».

Agnès Souret (ci-contre) est née le 21 janvier 1902 à Bayonne, elle est décédée d’une péritonite le 30 septembre 1928 alors qu’elle effectuait une tournée en Argentine. Sa dépouille sera rapatriée à Espelette. Elle fut la première reine de beauté élue, le 10 mai 1920. Elle avait 17 ans. À cette époque, l’heureuse élue avait le titre de « La plus belle femme de France ». C’est le directeur de « Le journal », Maurice de Waleffe qui a lancé pour la première fois ce concours de beauté.

Il faudra attendre les années 1930 pour voir ce concours décoller vraiment. Il s’imposera après la Seconde guerre mondiale.

En 1954, Geneviève de Fontenay, Mulmann de son vrai nom, intègre l’association du Comité Miss France comme secrétaire générale. Après le décès de son compagnon, Louis Poirot, dit de Fontenay, en 1981, elle reprend la direction du Comité Miss France jusqu’en 2010.

L’expression « Miss France » est née dans les tranchées de la Somme en 1914, attribuée à un soldat anglais, mais boudée par la presse Française (Nohain, de Waleffe), il lui fut préféré le terme de « Plus belle femme de France ». Miss France fut officiellement créée sous ce nom en 1927 par Jean Jules et Gustave Cousin.

Ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que bien avant les Miss, il y avait les Rosières. Si dans la version moderne on valorise la beauté physique, autrefois c’était la vertu et la pureté de l’âme qui étaient les valeurs récompensées.

La première rosière de l’Histoire aurait été sainte Médrine, la propre sœur de saint Médard, bien connu des observateurs de la météo. La tradition s’est  ensuite perpétuée tous les 8 juin, ou autour de la Pentecôte. Elle était très répandue au XVIIIème siècle, disparaîtra lors de la Révolution française pour renaître au siècle suivant.

Une rosière est une jeune fille qu’on récompense pour sa réputation vertueuse, instituée, selon la légende, par saint Médard à la fin du Vème siècle. La fête de la Rosière est née à Salency (Oise). En effet, saint Médard, qui fut évêque de Noyon et seigneur de Salency, aurait instauré en 525 la tradition de la Rosière en donnant chaque année une somme de 25 livres et une couronne de roses (d’où son nom) à une fille de sa terre qui aurait la plus grande réputation de vertu.

SAINT MÉDARD COURONNANT SA SOEUR

LOUIS XVIII COURONNE LA ROSIÈRE DE MITTAU (TABLEAU DE JEAN-CHARLES TARDIEU)

COURONNEMENT DE LA ROSIÈRE D’ENGHIEN LE 25 JUIN 1876

Napoléon 1er a également instauré les Rosières dans chaque chef-lieu des arrondissements. Ces jeunes femmes de familles pauvres mais dont la sagesse et la droiture n’étaient pas remise en question, recevaient en récompense une dote du gouvernement de 600 francs, puis étaient mariées à d’anciens soldats.

Cette tradition plus que millénaire aux origines religieuses, est toujours célébrée dans une quarantaine de communes françaises. Visant autrefois à récompenser une jeune femme vertueuse et chaste, et à la marier avec une dot, couronne aujourd’hui des citoyennes méritantes généralement investies au niveau associatif.